Une trêve avec le GSPC ou Al-Qaïda ?
Les attentats reconnus? Cela ne date pas d’aujourd’hui. Il est passé le temps où la reconnaissance de paternité des massacres revêtait un caractère stratégique, à savoir relancer avec force le «qui tue qui», laisser planer le doute sur l’identité des assassins et ainsi tenter de créer un fossé entre la nation et les forces de sécurité. C’est aujourd’hui du passé car la décantation s’est faite avec le recul dans le temps. Sans l’ombre d’un doute, les regards ne se tournent plus vers les forces de sécurité qui ne font plus l’objet de présomptions de culpabilité. Cependant, il y a une nouvelle stratégie qui est mise en oeuvre et celle-ci est plus pernicieuse. Ne pouvant plus culpabiliser les forces de sécurité et tenter de faire valider la thèse du doute sur les auteurs des attentats, d’autant qu’il est impossible de faire valider celui-ci puisque ce sont les forces de sécurité elles-mêmes qui sont ciblées, une autre piste est empruntée pour, encore une fois, culpabiliser les forces de sécurité en démontrant que c’est leur présence qui est cause de ce que les civils soient devenus des victimes collatérales des attentats. Ils veulent faire un lien entre les implantations des casernes et les victimes civiles. Ne pouvant plus franchir aisément les obstacles placés devant les casernements pour protéger ceux-ci des camions piégés, les auteurs des attentats «gonflent» la puissance des bombes pour que le souffle parvienne aux cibles militaires choisies, c’est-à-dire les casernements. L’environnement civil des casernements est inclus dans le champ des bombes. Ainsi, au lieu de considérer, comme toujours, que la présence des forces de sécurité est rassurante pour les populations en terme de protection, on en arrive au résultat contraire, à savoir que c’est la présence des forces de sécurité qui constitue une source d’inquiétude pour la sécurité des habitations riveraines.
Ainsi, il est devenu évident que ceux qui inspirent ces formes d’attentats font dans la haute stratégie et ciblent le lien entre les populations et les forces de sécurité. Cette stratégie d’éloignement des personnes de tout ce qui représente les institutions se confirme depuis l’emploi par les groupes armés de bombes humaines. Un attentat commis contre un commissariat par une bombe humaine à pied va jeter le doute sur tous les citoyens qui auront à se rendre dans les commissariats. L’objectif serait celui de faire traiter les citoyens à l’approche des commissariats comme de potentielles bombes humaines.
Dans ces conditions, que vaudra l’engagement des groupes armés à observer une trêve, sauf à se faire reconnaître comme l’autre partie en conflit, et ainsi faire reconnaître internationalement qu’il s’agit d’un conflit interne armé et non pas de terrorisme ? S’il y a trêve, c’est qu’il y aura des lignes de cessez-le-feu et donc la reconnaissance que des territoires sont occupés. Qui est concerné par la trêve? Al-Qaïda?
Bachir Medjahed
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Posté Le : 23/08/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com