Algérie

Le point



Plutôt en réaction qu’en action Il est une évidence qu’au regard de l’ampleur des attentats, au regard également du fait que le GSPC dit avoir fait sa déclaration d’inféodation à Al-Qaïda et s’être mis sous les ordres de celle-ci, les questions se posent de savoir comment dissocier le GSPC de l’organisation de Ben Laden pour l’application de la réconciliation nationale. Serait-il possible, à la limite, d’admettre qu’il ne serait pas incompatible de lier la réconciliation avec la lutte contre le terrorisme si le pouvoir arrivait d’abord à dissocier le GSPC de Al-Qaïda, c’est-à-dire à briser le lien d’allégeance du premier à l’égard de l’organisation de Ben Laden ou plutôt de l’organisation qui est présentée comme appartenant à Ben Laden ? Dans le cas contraire, la question se poserait de savoir qui réconcilier avec qui ? La confusion n’en serait que plus grande. Malgré l’horreur des derniers attentats, des personnes interrogées à vif par la radio, le jour même des attentats commis à Bouira, prient Dieu de ramener les groupes armés à la raison. «Allah yahdihoum !» Inconsciemment, ne serait-ce pas ici valider encore la réconciliation ? Quelle voie emprunter encore pour ramener la paix ? Celle de l’emploi exclusif des moyens de force ? Il apparaît que non, que cela ne suffira pas car la violence appelle la violence en un bras de fer interminable. Il semble également qu’il n’y a pas de moyens supplémentaires de forces à faire intervenir pour arriver à une situation d’éradication de la violence. Il est communément admis que les moyens militaires ne sont pas suffisants sinon le terrorisme aurait été éradiqué depuis longtemps. Pourrions-nous soutenir que c’est dans le cadre du système politique actuel que les moyens militaires ont atteint leurs limites et que faudrait-il faire pour créer un système dans lequel soit garantie l’éradication de la violence ? La grande crainte des populations est que ce type de violence, tel qu’il est apparu, finisse par se vulgariser et faire partie du décor, un décor de terreur. La crainte est d’autant grande qu’aucune lecture de l’avenir ne peut se faire correctement et que même la stratégie terroriste n’apparaît pas bien cernée, compte tenu que les forces de sécurité sont en posture de réaction et non d’actions préventives. Bachir Medjahed


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