Algérie

Le point



Que des questions ! Lorsqu’il est soutenu que les frappes terroristes sont imparables et qu’il suffit de voir ce qui se passe ailleurs pour s’en convaincre, le plus important pour nous n’est nullement de relever les failles du dispositif de sécurité car, à coup certain, les forces de sécurité sont vigilantes, mais de savoir pourquoi ce terrorisme persiste après avoir exercé ses méfaits pendant plus de seize années. Tant que le terrorisme existe, il est évident qu’il procèdera à des frappes comme il est évident que les forces de sécurité seront encore en plus grande posture de vigilance. Mais, il n’y a pas que le terrorisme qui donne des motifs d’insatisfaction. Des grèves dans un contexte où l’on pensait que l’UGTA avait satisfait tout le monde, des partis de l’alliance qui en veulent aux syndicats autonomes et les traitent de preneurs d’otages, des partis de l’opposition qui apportent leur soutien justement aux syndicats autonomes, des travailleurs de la fonction publique qui devaient se réjouir selon les partenaires aux négociations salariales et qui, au contraire, manifestent leur insatisfaction… Quelque part, il y en a bien qui se trompent et qui trempent sciemment et il y en a bien qui ne se trompent ou qui plutôt donnent l’air de ne pas se tromper. Lorsqu’un gréviste de la faim en arrive à perdre sa vie des suites de l’observation de cette forme ultime d’attirance des attentions, que la fermeté est fondée sur des principes qui s’opposent à la logique de dialogue, le moins que l’on puisse dire est qu’il y a bien quelque chose qui ne va pas du tout bien. Mais lorsqu’il s’agit de politique, tout le monde a raison et tout le monde ne dit pas la vérité, ou plutôt toute la vérité. C’est le propre de la politique que de se faire son propre avocat pour se donner raison et pour donner tort aux autres. Lorsqu’il y a tant d’insatisfaction, qu’il y a encore des attentats terroristes, on se demande à quoi peut bien servir que des partis possèdent la majorité et est-ce que posséder la majorité est une fin en soi pour gouverner et pourquoi alors gouverner dans ces conditions. D’autres questions pourraient également être posées. Pourquoi une alliance pour demeurer au pouvoir et pas une alliance pour accéder au pouvoir? Serait-ce que les distances politiques sont plus grandes entre les partis de l’opposition qu’elles ne le sont entre les trois partis de l’alliance? Serait-il une fatalité que l’alternance se fasse entre ceux qui ont déjà eu à diriger le pays et pas entre ces derniers et ceux qui n’ont jamais dirigé? Bachir Medjahed


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