Algérie - Revue de Presse


A quel niveau se situe le vrai problème en Afrique Serait-ce une fatalité que l’Afrique conti-nue à noircir son image en dehors du con-tinent, au point même où les populations africaines désespèrent de leurs régimes en place et de leur avenir? Serait-ce par hasard que s’y côtoient tous les grands maux dont la famine, la pauvreté, les conflits internes, la guerre permanente centrée sur des enjeux de pouvoir, ou plutôt sur des enjeux de prédation? L’Afrique veut se donner les moyens de la résolution des problèmes internes. Elle a créé le CPS, soit le conseil de paix et de sécurité, mais que peut-il régler comme confit quand il s’agit de guerre autour d’enjeux de pouvoir, sauf que dans ces conditions, les forces en attente dites forces de paix ne peuvent rien faire car à la source il y a des problèmes politiques qui ne sont jamais solutionnés par les armes? Que peuvent faire les forces en attente quand il ne s’agit pas de paix à consolider mais à réaliser ou plutôt à imposer sur le terrain, c’est-à-dire qui exige d’elles d’entrer en guerre sans moyens, sans l’accord de leurs gouvernants d’origine, car qui accepterait d’engager ses troupes dans une guerre qui n’est pas la sienne et qui risque de se retrouver dans les mêmes conditions, car les systèmes politiques en Afrique ne permettent pas le consensus par les urnes? Rébellion? Le concept est inapproprié car dans le cas du Kenya où deux représentants d’ethnies différentes se disputaient le pouvoir, la solution proposée était celle d’aller vers un gouvernement d’union nationale, ce qui revient à dire qu’il faudrait ne plus tenir compte des urnes. Lorsque les voies d’accès au pouvoir sont fermées, comme elles le sont dans la plupart des pays d’Afrique, la tendance générale est à ne pas faire accréditer l’opposition armée de rébellion. Problème de développement? Ce ne sont pas pour de telles questions qu’il y a le recours aux armes. Ceux qui prennent les armes parlent de politique, de dictature, ceux qui sont au pouvoir parlent de rébellion, de terrorisme, d’ennemis du pays, d’ingérence étrangère. Oui, il faut bien des initiatives sur les plans économique, culturel, mais le fond du problème réside dans les systèmes politiques. Bachir Medjahed


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