Algérie

Le point


Dure, l’intégration à la mondialisation Comment expliquer la mondialisation à des populations gravement menacées de famine en Afrique par exemple, quand, dans les intentions, il fut dit à la réunion de l’OMC qui s’était tenue à Doha que désormais les échanges commerciaux seraient obligatoirement liés à la réduction de la pauvreté? C’est ainsi que souvent des concepts nouveaux sont inventés pour « moraliser « la politique des échanges et principalement promettre que la mondialisation est fondée sur le « gagnant, gagnant « alors qu’il ne semble pas qu’elle ait emprunté une telle voie. Des pays dont on dit qu’ils sont émergeants, alors qu’une grande partie de leur peuple vit dans la pauvreté et les bidonvilles, pensent qu’ils vont bien s’en tirer dans un contexte pourtant où les institutions décisives censées réguler les relations internationales sur le plan des échanges et de la finance sont dans les mains des pays occidentaux, ou plutôt de l’alliance transatlantique, l’idée même de mondialisation étant née aux Etats-Unis au début des années 70, en 1973, sous l’impulsion du banquier Rothschild qui avait réuni des idéologues du libéralisme et les pays riches. Il est quand même difficile pour des pays du Sud d’aller affronter des pays riches du Nord qui s’étaient préparés à ce combat depuis très longtemps et selon les règles de jeu définies par ces derniers. Des pays du Sud, le président algérien a été celui qui avait, sans hésiter, révélé que la mondialisation nous était imposée et cet aveu sincère place encore plus les pays du Sud dans la situation où, d’une part, ils doivent comprendre qu’ils devraient y aller en rangs serrés, solidaires et que, d’autre part, ensemble, avec la mise en commun de leurs complémentarités, ils devraient d’abord renforcer la coopération entre eux, s’aider mutuellement dans les efforts de développement afin de diminuer leur vulnérabilité. La mondialisation a été une réponse de ces pays riches aux pays en développement qui militaient pour un ordre international plus juste. Il est évident qu’aujourd’hui, c’est le courant libéral qui demeure dans sa tendance à s’universaliser. Comment feront-ils pour s’en sortir sur le plan économique face à des pays extrêmement riches qui accordent des subventions à leurs entreprises sur le plan interne pour que celles-ci puissent offrir des prix inférieurs dans les appels d’offres ? Comment leurs entreprises, qui auront plutôt subi que bénéficier d’un court programme de mise à niveau, pourront-elles supporter la concurrence face à des multinationales qui disposent de budgets supérieurs à ceux de bien des Etats producteurs de pétrole, face à des multinationales dont certaines ont presque des attributs d’Etat car elles ont eu à intervenir activement dans le changement des géopolitiques ? Quand bien même, parfois, les dirigeants des entreprises publiques ne disent pas leurs appréhensions quand il va leur falloir aller à l’économie de marché, leurs collègues du secteur privé ne cachent pas leurs appréhensions, eux qui invoquent la protection de la production nationale, une protection difficile dans le cadre des engagements à respecter les règles de l’économie de marché et des accords d’association contractés et à contracter. L’Algérie a assez évalué les difficultés à rencontrer et a pris en principe ses dispositions quand elle entrevoit la privatisation et le partenariat comme les meilleurs moyens de mise à niveau, d’apport d’argent frais, de maîtrise de la technologie, d’introduction des compétences managériales, de mise en relation des pôles de compétitivité avec des pôles d’excellence pour la formation, d’évaluation de l’exacte mesure des problèmes, d’asseoir les performances sur l’innovation. Y aura-t-il un compromis facilement réalisable entre, principalement, l’objectif algérien de construction progressive d’une économie de performance en terme d’avancée réelle du développement, et l’objectif des firmes internationales de se garantir un profit ?
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