Le point

Belkhadem croit en ce qu’il dit Le plus important actuellement n’est pas que les élections se tiennent, ni que celles-ci soient gagnées par tel ou tel parti, ni même que Belkhadem reste ou ne reste pas à la tête du gouvernement, ou à celle du parti FLN. Le plus important réside dans le fait que Belkhadem rappelle que la révision de la Constitution est toujours à l’ordre du jour et qu’il n’est pas normal de priver le peuple de renouveler sa confiance, autant des fois qu’il le voudrait, à son président.Or, on dit que Belkhadem est un homme de conviction et qu’il confond ses actions à celles-ci, dut-il s’opposer au président de la République. N’est-ce pas qu’il fit avorter l’invitation adressée publiquement par le président de la République à Enrico Macias pour une visite en Algérie? En s’opposant ainsi au président sur ce point particulier, même en brandissant la menace à faire une marche populaire pour s’y opposer, Belkhadem a été sanctionné par sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères, pas de chef du gouvernement. En tout cas, la visite en Algérie d’Enrico Macias n’a pas eu lieu et l’opposition de Belkhadem au président de la République lui a valu... une promotion ; et quelle promotion! Belkhadem a dit qu’Enrico ne mettra pas les pieds en Algérie. Il a eu raison et contre le président, lui-même. Belkhadem a dit que la Constitution sera révisée et que le nombre de mandats présidentiels sera illimité. Aura-t-il raison, lui qui annonce ce qui se fera, telle l’augmentation des salaires dans la Fonction publique. Islamo-conservateur? Belkhadem ne voit pas ça comme une injure. Il l’assume et «la caravane passe». C’est du moins ce qu’il pense. Il a été pour la réconciliation dès 1992. En accord total avec ses idées? Certainement que oui. Critiqué pour ses penchants islamistes? Et puis après! Lui, il agit. Ses adversaires pas.