Algérie

Le point



Sarkozy/Bush, toi c’est toi et moi c’est moi Serait-ce un évènement que se rencontrent les présidents français et américain? C’en est un si on considère que la France se veut le moteur politique de l’Union européenne et même de son environnement international, méditerranéen et africain plus particulièrement alors que l’Amérique a des ambitions plus grandes, à sa mesure, c’est-à-dire mondiales.  Si les deux visions du monde peuvent se rapprocher, celles-ci, pour ce qui concerne leur traduction en politique d’action, divergent fatalement. La France n’a pas les moyens militaires de sa politique. L’Amérique par contre confère une finalité politique à l’expression de sa puissance. La France de Sarkozy, pour le moment, n’a pas décidé ni n’a annoncé son intention d’asseoir sa diplomatie sur les moyens de force. Le président français a bien dit, certes, qu’il emploiera l’arme nucléaire si les intérêts vitaux de la France seront mis en péril. Il ne s’agit certainement pas de rappeler que son pays est une puissance militaire, mais d’une obligation d’assumer ses responsabilités en héritant de la «clé» qui permet le feu nucléaire, car seul le président de la République est habilité à le déclencher. On est cependant très loin de la déclaration de l’ancien président français selon il n’y a pas d’hésitation à riposter de façon non conventionnelle à une attaque terroriste. Si pratiquement tous les observateurs ont pensé à l’arme nucléaire, Jacques Chirac avait laissé la porte ouverte à toutes les supputations. Comment définir avec exactitude le contenu de sa pensée? Il est évident qu’il va de l’intérêt de tout pays, puissant s’il en est, de montrer sa détermination. Sarkozy ne va sûrement pas oublier qu’il avait été accusé par l’opposition de suivre l’exemple de Tony Blair qualifié par son opposition de «caniche» de Bush. Il avait dû certainement trouver que cela était injuste, même s’il avait affirmé que la France aurait dû appuyer les Etats-Unis dans la demande de sa caution onusienne pour engager la guerre contre l’Irak. Alors, Sarkozy va s’efforcer de démontrer qu’il est loin de jouer au caniche de Bush mais qu’il n’est pas pour autant un opposant inconditionnel au président Américain. Sarkozy tient certainement à préserver l’autonomie de décision de son pays et de défendre les intérêts français, en se montrant ferme par exemple sur les subventions états-uniennes aux fermiers américains, pour ne citer que ce cas.


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