Le poids des alliances A deux jours du renouvellement partiel du conseil de la nation

Le FLN et le RND ne seront pas seuls et risquent de laisser des plumes dans certaines wilayas du centre avec des chances pour le FFS et le MPA de décrocher quelques sièges. Selon M. Khellili, membre du bureau national du MSP chargé des élus, « les partis de la mouvance islamique seront également présents, à travers 21 wilayas pour conserver au minimum cinq sièges dont dispose actuellement le parti ». Les tractations en perspective de ce rendez-vous politique ont commencé depuis quelques jours. « Dans les wilayas où nous ne présenterons pas de candidats, nous n'avons pas donné de consignes précises pour appuyer un quelconque autre parti, mais nous avons préconisé des alliances obéissant à des considérations locales », ajoute le responsable du MSP. La base des trois partis de l'Alliance verte a donc toute latitude de choisir son candidat. Le RCD, qui comptabilise un collège électoral de 551 élus, a préféré tourner le dos à cette élection. Selon M. Saheb, chargé de communication du parti, « nos élus ne prendront pas part au vote et la discipline militante sera respectée ». Deux autres partis à très forts collèges électoraux, le MPA et le PT, se contenteront, pour le premier d'une participation symbolique. Le second a conclu un pacte avec le RND, le seul de tous les autres partis avec qui il partage certaines options économiques liées à la protection de l'économie nationale et à la préférence nationale. Et justement le parti d'Ahmed Ouyahia part à cette élection avec l'espoir de maintenir au minimum la présence actuelle au sénat de l'ordre de 33 membres et la préservation de la présidence. « Le soutien du PT est un avantage », concède Miloud Chorfi, porte-parole du parti, qui soutient toutefois que le RND est le seul à avoir organisé des primaires à travers les 48 wilayas. « Le nombre de nos élus, en plus des voix des nombreux élus indépendants et ceux des petits partis, conforteront notre place », affirme M. Chorfi. Le RND avait obtenu une majorité absolue dans 132 communes, tandis que dans 215 autres, il a obtenu une majorité relative. Dans 159 APC, il a eu une égalité de sièges. Les partis politiques redoutent pourtant l'intrusion de l'argent sale dans cette élection. Ce qui risque de fausser le jeu et les pronostics. « Le FLN n'a pas donné une consigne partout et pour tous mais dénonce l'achat des consciences politiques », souligne le chargé de communication du parti, Kassa Aïssi. Les alliances conclues au niveau des APC « ne sont pas fondées sur des valeurs qui permettent à l'élu de tenir ses promesses, mais sur des intérêts personnels, des règlements de comptes et la recherche de postes et d'argent », regrette-t-il. « Dans ces élections, les coalitions diffèrent de celles qui avaient marqué les élections locales car le nombre de candidats est minime puisqu'il s'agit des wilayas », tempère M. Chorfi. « Le parti qui obtiendra la majorité des voix et des sièges sera celui qui aura gagné », explique-t-il.