Algérie

Le poète du melhoun de Chlef se distingue



Le poète du melhoun de Chlef se distingue
Poète de melhoun (poésie populaire écrite en arabe maghrébin) et homme de lettres, Monsieur Mokhtari Mansour est connu à Chlef, sa ville natale où il exerce le métier de professeur de lettres arabes. Il a également été connu par l'animation du café littéraire de la ville de Chlef, des soirées et rencontres culturelles.Son niveau a été remarqué par une télévision privée qui l'a sollicité pour animer, au quotidien, une émission «Ma bgach gad li fat» (il ne reste pas autant que ce qui est passé). Ses interventions consistant à déclamer des poèmes de sa propre composition, très appréciés par les téléspectateurs.C'est au niveau du café littéraire de Chlef, qu'il a pu s'épanouir et se faire connaître par les hommes de culture, invités de cet espace culturel. Son verbe et sa prestance donnent beaucoup de consistance à ses créations poétiques. Les thèmes sont porteurs car ils abordent les bouleversements sociaux de fond et aussi politiques comme la mondialisation, la vigilance face aux dangers à nos frontières tout en rendant hommage à notre armée qui garantit notre sécurité. L'intérêt des interventions de Mokhtari Mansour est de faire découvrir la qualité de «région du melhoun » pour Chlef.Pour cela, il dépoussière les ?uvres poétiques de cet aède Omar Mokrani qui a laissé 800 poèmes au registre populaire et écrit plusieurs textes de chansons pour un certain Ahmed Saber, un Oranais qui passait le plus clair de son temps à El Asnam (actuel Chlef). Il évoque aussi Abdelkader Bouras, un chanteur du bédoui qui a mis en chansons la plupart des poèmes écrits par Omar Mokrani. Ce dernier a été découvert par Mahieddine Bachtarzi grâce auquel il a enregistré son premier 33 tours.Il n'oublie pas de citer dans ses poèmes les héros de la région comme Bouâar'âara dont il interprète le rôle dans une pièce de théâtre éponyme. La force des poèmes de Mansour Mokhtari réside dans sa bonne maîtrise de la langue arabe et la connaissance parfaite des règles de versification qui régissent la confection d'un poème melhoun. «Ma koulch béé» (je ne suis pas panurge), «sebâa arouah» (j'ai sept vies), «R'gad ou biâ el bled» (sommeil et vend le pays) sont ses poèmes les plus célèbres.


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