«Le plus important est de vivre à sa guise»

En toute logique, la nuit est faite pour dormir. Pas pour Zahir and co. Mounir a jugé utile d'avertir ses amis qu'un nouveau «du même milieu» se joindra à leur groupe pour le restant de la nuit.
«C'est O.K., aucun inconvénient», rétorque Zahir à l'autre bout du fil. Il est presque minuit quand nous faisons irruption dans un majestueux «Restaurant Familial» non loin de Ben Aknoun. C'est l'un des biens de notre hôte. «Cet endroit est réservé aux amis (es) une fois la nuit tombée», dira-t-il, comme pour nous mettre à l'aise. «En attendant le repas qui sera bientôt servi, ne vous gênez surtout pas. Faites comme chez vous», enchaîne encore Zahir, pour lequel «le plus important est de vivre à sa guise». Dans une grande salle illuminée par de beaux lustres soigneusement choisis, les discussions se poursuivent, tranquilles détendues et sans prise de tête. Au bout de presque deux heures passées en compagnie de ces jeunes, le tableau n'est finalement pas très difficile à dessiner : argent, voyages, pas d'alcool, parfois quelques bouts de zetla, pas trop de fréquentations, ces jeunes sont devenus, au fil du temps véritablement dépendants «de la belle vie et de tous ses synonymes».