Algérie

Le plus court chemin pour la paix



Il était urgent qu'une réponse énergique soit donnée par les services de sécurité au lendemain de l'attentat kamikaze ayant ciblé la semaine dernière un commissariat de police à Tizi Ouzou. Le moral des troupes et de l'opinion était au plus bas suite à cette attaque terroriste perpétrée dans l'un des quartiers les plus sécurisés du chef-lieu de wilaya. L'opération antiterroriste ayant permis, le week-end dernier, l'élimination à Beni Douala de douze éléments de l'ex-GSPC vient à point nommé pour signifier que tout n'est pas perdu dans une Algérie anesthésiée par la politique de réconciliation menée en direction des islamistes armés. Le matériel de guerre récupéré à la suite de cette opération montre que le maquis terroriste s'est réorganisé et s'est lourdement équipé en armes et en matériel de transmission.Une nouvelle qui n'est pas pour rassurer sur l'état des groupes armés encore en activité, même si un coup de filet aussi important était presque inespéré après des mois, sinon des années de revers subis et vécus par la population ainsi que par les services de sécurité. Il a fallu user de roquettes pour venir à bout de ces terroristes, que la politique officielle continue de désigner par le terme d'« égarés ».La main qui leur était tendue depuis des années a été broyée, mangée, et l'appétit des prédateurs n'a fait que grandir. Le GSPC se mue enAl Qaïda Maghreb et les kamikazes sont lâchés contre les casernes et les commissariats. La paix a été en réalité offerte aux terroristes. Les victimes ne la connaîtront sans doute jamais. Le ratissage réussi de jeudi dernier montre que le dispositif de sécurité et de renseignement a fonctionné à plein.Cela montre malheureusement aussi que les groupes armés peuvent se mouvoir sur les routes et près des lieux habités, loin des casemates et des chemins escarpés de la montagne. Une « fonctionnalité » qui leur avait été ôtée du temps des Patriotes organisés dans les villages les plus retirés.Depuis vendredi, c'est la partie sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou qui respire. D'autres groupes armés écument encore les maquis, au nord et à l'ouest de la région et dans de nombreuses parties du pays.La guerre implacable contre ces hordes fanatisées paraît le plus court chemin pour le rétablissement de la paix. Mais pour cela, une cohérence s'impose à la tête de l'Etat. Les déclarations contradictoires émanant de l'Exécutif ces derniers jours ne sont pas un gage d'une conduite efficiente de la lutte antiterroriste.


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