Algérie

Le plongeon se poursuit



Alors que l'équation offre/demande est toujours défavorable à une remontée des prix, ces derniers se sont vus impactés par l'annonce du test positif à la Covid-19 du président américain Donald Trump."Les prix du pétrole ont connu une séance très agitée jeudi, et les baisses n'ont fait que s'accélérer vendredi à la nouvelle que le président américain Trump avait été testé positif au coronavirus", ont commenté les analystes de JBC. Du côté de la demande, le marché continue d'être lesté par les craintes d'une nouvelle série de confinements.
En effet, les cas de contamination au coronavirus sont repartis à la hausse dans de nombreuses régions du monde depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, l'absence d'un nouveau plan de relance américain n'arrange rien.
Les désaccords sur ce nouveau plan de relance se font de plus en plus persistants. Les démocrates ont voté jeudi en faveur d'une enveloppe de soutien de 2 200 Mds dollars à la Chambre des représentants, mais sans avoir obtenu le sésame de la Maison-Blanche, qui bloque à 1 600 Mds dollars.
Certes, mercredi, l'Agence d'information sur l'énergie (EIA) avait quelque peu rassuré les investisseurs en indiquant dans son rapport hebdomadaire que les stocks de brut aux Etats-Unis avaient reculé pour la troisième semaine consécutive de 2 millions de barils au 25 septembre.
Mais si les stocks de brut ont baissé sur l'ensemble du pays, ceux de Cushing, dans l'Oklahoma, où se situent les gigantesques cuves stockant le pétrole WTI, ont augmenté de 1,8 million de barils.
Côté offre, les investisseurs sont toujours inquiets de voir la production de pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) monter, alors que le rebond de la demande est en train de s'essouffler.
Les approvisionnements de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont augmenté en septembre de 160 000 barils par jour (b/j) par rapport au mois précédent, selon une enquête de Reuters.
L'augmentation était principalement le résultat de l'approvisionnement accru de la Libye et de l'Iran, membres de l'Opep qui sont exemptés du pacte d'approvisionnement entre l'Opep et ses alliés dirigés par la Russie.
La production libyenne a augmenté plus vite que les analystes ne le prévoyaient après l'assouplissement d'un blocus par l'armée nationale libyenne. Sa production de brut est passée à 270 000 b/j, alors que le pays intensifie ses exportations, selon Reuters, qui cite une source libyenne.
"La combinaison d'une demande tiède, de l'augmentation de l'offre mondiale et de l'incertitude politique américaine entraîne un puissant cocktail baissier", a résumé enfin Stephen Brennock, analyste de PVM.
Hier (vendredi), vers 10h40 (heure algérienne), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 39,34 dollars à Londres, en baisse de 3,88% par rapport à la clôture de jeudi.
À New York, le baril américain de WTI pour novembre abandonnait 4,18% à 37,10 dollars. Jeudi, les deux cours de référence ont déjà abandonné plus de 3% à la clôture, après avoir franchi la barre des -5% en séance. Sur le mois de septembre, le Brent a perdu 9,56% et le WTI 5,61%. Il s'agit du premier mois de baisse depuis avril.

Saïd SMATI


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