Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a réagi au plan du gouvernement adopté le 6 septembre, lors du Conseil des ministres présidé par le président Bouteflika.Dans une déclaration rendue publique, le PLJ regrette l'abandon de trois engagements importants pris par le précédent gouvernement. Pour le parti présidé par Mohamed Saïd, le renoncement à la séparation entre l'argent et le pouvoir est une grave erreur et «consacre la poursuite de la dépravation de la vie politique, par le biais de l'influence croissante des milieux d'argent d'origine douteuse au sein des rouages de l'Etat». Autre grief formulé par le PLJ : l'abandon de l'idée d'un consensus national avec tous les partis politiques pour lancer des réformes.
Pour le parti, ce choix mène «à la persévérance dans la voie de la décision unilatérale, consacrant ainsi la mentalité de l'exclusion dans toute action engageant l'avenir du pays». De même, le parti regrette la suppression de l'engagement de renforcer la moralisation de la vie publique résumée «en une seule phrase» dans le programme du gouvernement Ouyahia.
Pour le PLJ, la gravité de la situation mérite une autre démarche économique, plus proche de la «thérapie de choc». En ligne de mire des critiques formulées par la formation politique de l'ancien ministre de la Communication, la décision du Premier ministre de recourir à la planche à billets. Pour le parti, cette décision ne garantit pas les risques de se retrouver sous la coupe du FMI «dès lors que le prix du baril de pétrole nous échappe et que les recettes hors hydrocarbures couvrent à peine la facture de l'importation des médicaments».
Pour le PLJ, le programme du gouvernement va irrémédiablement favoriser la détérioration du pouvoir d'achat, l'aggravation de l'inflation et la dépréciation du dinar. Le parti déplore la précipitation de l'Exécutif, qui s'est empressé de présenter son programme à l'APN.
Cette démarche, qui empêche tout «débat pour déterminer la responsabilité des parties à l'origine de l'échec des options économiques», reflète la volonté de «l'Exécutif de maintenir le pouvoir législatif dans le rôle de simple chambre d'enregistrement». En conséquence, le parti annonce avoir instruit ses deux députés de s'abstenir lors du vote à l'APN.
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Posté Le : 21/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mesbah Salim
Source : www.elwatan.com