Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) prend acte de l'initiative du pouvoir relative à la révision constitutionnelle.Dans une déclaration sanctionnant les travaux de son bureau politique, réuni vendredi dernier à Alger sous la présidence de Mohamed Saïd, le PLJ estime que la question de la révision constitutionnelle figure dans son programme politique, assurant avoir été parmi les premiers à demander le report de cette révision jusqu'au déroulement de l'élection présidentielle pour «éviter tout amendement unilatéral, dicté par des calculs de dernier quart d'heure».Son programme politique, est-il précisé dans la déclaration, propose clairement l'adoption d'une Constitution consensuelle avec la participation de toutes les forces politiques «comme meilleure garantie pour assurer la stabilité institutionnelle et édifier un Etat moderne qui traduit la volonté populaire, et qui est régi par la loi et la morale».Le PLJ incite le pouvoir à élargir les consultations à l'ensemble des forces actives dans la société, abstraction faite de leur statut légal, «et ce, en harmonie avec l'esprit de la réconciliation nationale érigée à juste titre en constante nationale».Selon le bureau national de cette formation politique, «le succès de l'opération projetée est tributaire de la construction du consensus le plus large possible quitte, devant la division de la classe politique, à différer de quelques semaines la date du début des consultations». Le PLJ met en garde contre une erreur d'appréciation de la situation en tentant de «se réunir avec les présents», quel que soit leur degré de représentativité. Car cela, selon lui, est contradictoire avec l'essence même du consensus et ne fera qu'exacerber «la crise de confiance entre le pouvoir et nombre de forces politiques».Le PLJ ira encore plus loin à ce propos en prévenant contre le risque d'affaiblir «la cohésion nationale nécessaire pour faire face aux dangers qui menacent notre pays».Pour ce parti, le pouvoir ne doit pas sous-estimer la dynamique créée par l'effervescence politique et sociale en cours. «Celle-ci est un phénomène sain qui traduit la vivacité de la société», soutient le parti de Mohamed Saïd qui semble accueillir favorablement l'invitation adressée à certains membres du FIS dissous.Le PLJ affirme : «Rien ne garantit que ce qui ne s'est pas produit en 2011 en Algérie, lors de la vague de chutes des régimes dans notre environnement proche ou lointain, ne se produise aujourd'hui à tout moment, car ses causes sont toujours-là et l'atmosphère qui a précédé et accompagné la dernière élection constitue ? si besoin est ? la preuve suffisante la plus récente.» Convaincu que le dialogue est «le seul moyen pour la résolution des problèmes» et que «le changement est un impératif dicté par le niveau d'évolution de la société», le PLJ a décidé de répondre positivement à l'invitation de la présidence de la République.Sa participation est due à «l'engagement pris au nom du président de la République, stipulant que ??le chantier de révision constitutionnelle ne fait l'objet d'aucune limite préalable, hormis celles relatives aux constantes nationales ainsi qu'aux valeurs et principes fondateurs de notre société'' et que ??les suggestions d'amendements communiquées le sont à titre indicatif''». Le PLJ dit cependant attendre des éclaircissements concernant les modalités d'organisation de ces consultations pour déterminer la forme de sa participation, car «la forme commande le fond». Pour ce parti, il s'agit d'une nouvelle occasion qui se présente au pouvoir et qui pourrait être la dernière, pour satisfaire les attentes de la société.
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Posté Le : 28/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R P
Source : www.elwatan.com