Algérie

Le PLJ exige des changements profonds en Algérie



En raison de la proximité géographique et historique avec la Tunisie, l'Algérie est directement concernée par ce changement politique. Nombreux sont les acteurs politiques algériens qui interpellent le régime algérien à  revoir sa copie en matière de gouvernance. C'est le cas du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, pour qui la chute du président tunisien «rappelle que la volonté des peuples est invincible et qu'aucun régime politique n'est invulnérable». Dans une déclaration rendue publique, hier, le PLJ a appelé, à  la lumière de la révolte populaire tunisienne, à  «tirer les conclusions nécessaires pour éviter à  notre pays un avenir porteur d'incertitudes». «A l'heure actuelle, et sans verser dans le catastrophisme ou l'angélisme, on ne peut que constater que les dernières émeutes de jeunes qui ont secoué plusieurs wilayas du pays, ont démontré qu'entre le pouvoir et la société se sont établis des rapports de négation réciproque», peut-on lire dans la déclaration. Le parti de Mohamed Saïd, ancien candidat à  la présidentielle d'avril 2009, a estimé que «ni le pouvoir n'a d'emprise sur la dynamique qui traverse la société ni celle-ci, représentée par des élites et la plupart des couches sociales dominées par la jeunesse, ne sont en mesure d'agir par des moyens légaux». Pour ce parti, en attente toujours d'un agrément, les récentes émeutes «sont l'expression répétée d'un malaise généralisé d'une jeunesse mal comprise et sans perspective prometteuse, cette situation est d'autant plus dangereuse que l'échelle des valeurs qui constituent la base de la cohésion sociale est mise en cause(…)». Selon le PLJ, la préservation de la stabilité politique implique «l'ouverture du champ politique et des médias publics pour permettre une restructuration du paysage politique par une représentativité conforme à  la réalité. Elle implique également la réduction des inégalités sociales par une redistribution équitable des richesses nationales entre tous les citoyens». L'Algérie a besoin «d'un Etat fort et juste, ouvert à  toutes les compétences nationales et d'un pouvoir perçu non pas en termes de rente de situation, mais comme une émanation de la volonté populaire», a plaidé le PLJ. En faisant allusion aux dernières mesures prises par le gouvernement pour absorber la colère sociale, le parti de Mohamed Saïd a considéré que le changement pacifique ne saurait «s'accommoder de demi-mesures ou de palliatifs destinés à  gagner du temps, et encore moins de politiques conçues et évaluées en cercle fermé».
 


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