Algérie

Le PLJ dénonce le silence de la justice



Le PLJ dénonce le silence de la justice
La justice algérienne doit se prononcer sur le retour en grande pompe de l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil, et le cas de l'actuel ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, cité dans l'affaire des Panama Papers. Ce sont là les deux déclarations phares du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) qui a tenu, samedi dernier, une réunion de son bureau national. En effet, dans un communiqué rendu public, la formation de Mohamed Saïd a estimé que la justice "ne doit pas sous-estimer l'état d'esprit créé par une atmosphère sociopolitique qui altère davantage le crédit de l'Etat dont deux raisons principales des plus récentes en sont à l'origine : le silence officiel observé à propos du retour en Algérie en grande pompe de l'ex-ministre de l'Energie, sans que le ministère de la Justice s'explique sur la suite réservée aux procédures légales qu'il a déclenchées lui-même contre lui en 2013 ; l'autre raison a trait à l'implication d'un ministre du gouvernement actuel dans les révélations des Panama Papers relatives aux sociétés off-shore créées dans des conditions douteuses". Le bureau national du PLJ estime que le citoyen a le droit de tout savoir sur le retour de Khelil et se demande comment cet ancien ministre multiplie déplacements et déclarations dans plusieurs wilayas "sous la protection de l'Etat", comme il est de son droit de se poser des questions sur les raisons de l'absence d'une enquête sur les révélations des Panama Papers. Aux yeux du PLJ, "cette attitude qui frise le mépris est préjudiciable à plus d'un titre". Sur un autre chapitre, le bureau national a abordé le harcèlement dont font l'objet les journaux réputés pour leur indépendance. "Les tentatives de musellement ou de mise au pas de l'expression libre, à travers l'instrumentalisation des fonds de la publicité publique, ou l'interférence, en dehors du cadre légal, dans des transactions commerciales, constituent, entre autres, un revers pour le processus démocratique et une atteinte au droit du citoyen à une information objective." Le PLJ, qui réitère son soutien indéfectible à la presse, appelle les journalistes de ces quotidiens à procéder "d'eux-mêmes à mettre fin à la dispersion de leurs rangs (...) et faire face à toute forme de pression ou de chantage d'où qu'elle vienne". Autre actualité brûlante abordée par le PLJ, les fuites massives des sujets du bac. Le parti, qui observe que "la fraude a eu lieu malgré la mobilisation de 4 ministères", considère que "ce crime contre les candidats et leur famille constitue un défi à la capacité de l'Etat à empêcher la fraude et une faillite morale. Il pourrait, par ailleurs, éclairer, par ses motivations politiques éventuelles, certains aspects, y compris au sein même du pouvoir, en relation avec la bataille de positionnement pour l'après-4e mandat". Et de conclure qu'il est du devoir de l'Etat "de garantir des chances égales à tous les candidats et la nécessité de préserver la valeur et la crédibilité du diplôme universitaire".FARID BELGACEM


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