Algérie

Le PLD affiche ses craintes



Lors d’une conférence de presse animée au siège du quotidien El Watan, M. Chentouf a estimé que le retour définitif de la paix ainsi que le progrès économique, social et culturel sont conditionnés «par la disqualification du système actuel qui renforce le terrorisme et sa matrice idéologique, l’islamisme politique». Pour qu’elle soit crédible et efficace, le conférencier a soutenu l’idée que cette «transition nationale démocratique» doit obligatoirement prononcer la dissolution de toutes les institutions «élues», des partis d’Etat fondés sur la rente et la confiscation de la mémoire nationale – à l’instar du FLN et du RND – et de toutes les associations satellites du système. Moulay Chentouf – qui n’a pas manqué au passage de dénoncer avec véhémence les incommensurables dégâts occasionnés au pays par les différentes personnalités qui se sont succédé à la tête de l’Etat depuis l’indépendance, particulièrement celles qui ont ouvert la voie à l’islamisme politique – a tenu à prévenir des graves risques qu’encourt le pays si l’on persiste à l’engager dans de faux dialogues politiques et dans des processus qui ignorent superbement les attentes de la population. A ce propos, il s’est dit convaincu que les décideurs actuels n’en mesurent pas l’étendue et encore moins la gravité. Pour Moulay Chentouf, dont le parti est membre de la CNCD, ce sont autant de raisons qui militent en faveur de leur disqualification et de leur départ. La plus grande hantise du conférencier serait que le changement s’opère dans (ou par) la violence, comme c’est actuellement le cas dans certains pays arabes. Si une telle hypothèse devait se produire, M. Chentouf dit craindre que le pays n’explose et ne s’engouffre dans une guerre civile tant les ingrédients d’un tel scénario existent.  Plaidant pour sa part à un changement pacifique et organisé, le coordinateur du bureau national du PLD a fait savoir que la construction d’un Etat républicain et laïc passe par l’assainissement du champ politique et en mettant fin notamment «aux activités des partis islamistes et en interdisant l’utilisation de l’islam à des fins politiques». Ce qui passe par l’abrogation de l’article 2 de la Constitution. L’interdiction des partis religieux aura pour effet, d’après M. Chentouf, de libérer le champ politique de toute ingérence religieuse et de préserver la religion de toute manipulation politicienne et lui rendre sa vocation spirituelle.


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