'Sur les traces des artistes tassiliens", c'est le slogan choisi par le plasticien Abderrahmane Aïdoud, qui expose ses 'uvres depuis lundi dernier à la maison de la culture de la wilaya de Tamanrasset.
La manifestation, qui s'inscrit dans la perspective de remémorer l'art rupestre, met en valeur le processus de créativité et l'enrichissement des arts plastiques dans ses multiples compositions et expressions. 'Le regard que j'ai sur cet art majeur m'a permis de le voir dans sa globalité en disséquant ses aspects schématiques, graphiques et spirituels avec pour finalité de mettre son fond en surface et, par ricochet, se placer sur la voie de découverte de leurs sensibilités, mécanismes et préoccupations dans un environnement jalonné par une reproduction diversifiée et dont la traduction est souvent une exigence pour exposer les réflexes et les attitudes", déclare l'artiste.
Il ne s'est pas départi de son esprit créateur pour faire voyager l'assistance au c'ur d'un patrimoine paléolithique immatériel de valeurs culturelles inestimables. Un héritage qui date de milliers d'années que l'artiste a voulu pérenniser. Ses réalisations 's'articulent autour d'une multitude de surfaces et de signes qui se composent et se recomposent en vue de multiplier les expressions d'équilibre et d'harmonie". Une manière de se libérer techniquement. 'L'application de formes variables de coloris, explique-t-il, génère l'esprit imperceptible de l'iconographie des peintures rupestres, lesquelles réveillent des résonances plastiques ainsi que des valeurs immatérielles et esthétiques enfouies." Dans sa présentation de l'artiste, Mustapha Bouamama, docteur en théorie des arts, a souligné que l'art Aïdoud est 'un art d'espoir, interrogateur du passé, témoin du présent mais rêvant de l'avenir dont il ne semble point douter qu'il sera meilleur". En présence du directeur de la culture, des représentants de la société civile, le wali de Tamanrasset a recommandé, en comptant sur le précieux soutien du plasticien Aïdoud et de l'art puisé de sa longue expérience, de reconvertir l'agora de la maison de la culture en un immense espace de création et d'exposition. 'C'est une initiative qui nous permettra de découvrir de jeunes artistes qui seront en mesure de véhiculer la culture millénaire de la région et par-là même briser la monotonie et réanimer cette placette", préconise-t-il.
R K
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Posté Le : 20/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : RABAH KARECHE
Source : www.liberte-algerie.com