Algérie

Le plan national accuse un retard d'un an et demi



Le plan national accuse un retard d'un an et demi
Pourtant prévu pour 2010, le lancement du programme national de mise à niveau en direction de 200 000 entreprises n’est toujours pas lancé, a indiqué, hier, Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME). S’exprimant lors du 3e forum d’Alger, organisé par le cabinet Emergy à l’hôtel Sheraton, M. Bensaci a affirmé que l’exécution dudit programme traîne et accuse un retard d’une année et demie. «Le nouveau programme national de mise à niveau n’est pas encore opérationnel. Nous sommes toujours au stade de la sensibilisation et de la fixation des conditions d’éligibilité. Nous n’avons entamé aucun acte concret. Nous accusons un retard d’une année et demie», a ajouté M. Bensaci. Ce plan, qui s’étalera jusqu’à 2014, soit 4000 PME par an, s’élèvera à 386 milliards de dinars algériens, soit 3,75 milliards d’euros. Le président du CCN/PME a également exprimé son «scepticisme» quant aux capacités du gouvernement à mener ce programme. «Je me demande comment allons-nous faire pour traiter les 200 000 entreprises ' C’est trop. Je suis très sceptique», dira l’intervenant. Il craint que cet objectif quantitatif ne soit un sérieux boulet qui risque d’entamer l’application du programme.  Selon lui, le plan de mise à niveau des entreprises en Tunisie, qui s’étale sur 6 ans, concerne seulement quelque 3300 PME.  D’ailleurs, il brandit l’échec des précédents programmes de mise à niveau, lancés depuis 2002, comme une leçon à ne pas rééditer. Pour mener ce programme, qu’il s’agisse de mise à niveau ou de sous-traitance, M. Bensaci a recommandé, entre autres, l’amélioration de l’environnement des affaires afin de créer les conditions nécessaires au développement de la PME algérienne. «Il nous faut un projet de société pour la PME et en finir avec les importations sauvages», a-t-il plaidé. De son côté, un représentant du programme Meda II, soutenu financièrement par l’Union européenne et l’Algérie, a estimé que l’expertise nationale en matière de mise à niveau «n’est pas suffisante». Ceci dit, il a énuméré les étapes nécessaires pour réussir le processus de mise à niveau d’une entreprise. A ce titre, il citera l’inexistence de difficultés de trésorerie, la maturité de la PME, un diagnostic de la situation de départ, la mobilisation des experts de qualité. Or, a-t-il soutenu, «les erreurs cumulées d’appréciation (maturité de la PME, le concept, le choix d’expert) diminuent forcément l’impact de l’action de mise à niveau». De son côté, Hocine Amer Yahia, ancien responsable au ministère de l’Industrie et consultant, a  souligné que la mise à niveau est à la fois «une démarche pédagogique de progrès» et «une culture permanente d’adaptation» dont le but est de gagner en compétitivité. A l’instar de M. Bensaci, il a estimé que seul un climat des affaires «favorable» peut constituer le garant d’une mise à niveau efficace.


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