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Le plan de transport de l'agglomération d'Oran en débat à l'APW



Le plan de transport de l'agglomération d'Oran en débat à l'APW
Ce qui devait être une rencontre d'étude sur le plan de circulation de l'agglomération d'Oran a pris, hier lundi, les relents d'un débat fort mal cadré où le populisme et le subjectivisme ont eu leur lot.Qu'on veuille ou pas, l'absence à la tribune de l'hémicycle du wali et du président de l'APW, retenus par d'autres engagements protocolaires, a dé-officialisé, voire même dé-institutionnalisé, cette réunion, même si ce rendez-vous proposé par la commission de transport et d'aménagement du territoire de l'APW se voyait, semble-t-il, sous l'angle de la démocratie participative, côté exécutif. Il est vrai, par ailleurs, que la diligence d'audience n'était guère à la hauteur du thème, marquée par une improvisation ratée, des commentaires et des entractes pas du tout à leur place. On s'attendait à un workshop pluridisciplinaire, avec en prime la participation de tous les acteurs institutionnels et professionnels concernés par la circulation, pour passer sous la loupe le rapport final du plan de la circulation de la métropole d'Oran, et surtout, avoir des éléments d'information fiables sur les raisons à l'origine du « retard » (si tel est le cas) de la mise en œuvre de cet instrument de régulation. Au lieu et à la place de quoi, on a eu droit à des interventions à profusion qui réduisaient la thématique et la problématique des déplacements dans l'agglomération urbaine d'Oran, avec toute la complexité et la technicité du sujet, à une risible question de sens interdit malvenu, d'arrêt de bus mal placé, de receveur en pantacourt ou chauffeur en débardeur. Mais le plus burlesque, et surréaliste en même temps, ce sont des voix qui ont fusé de la salle, au fort du débat, comme pour assagir, moraliser, et montrer le droit chemin aux protagonistes qui s'étaient accusés et contre-accusés à propos d'arrêts de bus non matérialisés, de dessertes urbaines ou suburbaines surchargées ou, au contraire, sous-couvertes, des feux tricolores grillés…, et ce, en prêchant un discours réconciliateur à connotation ultranationaliste tout à fait hors de propos.Que retenir, finalement, de la rencontre ' D'abord, la bonne introduction du président de la commission APW organisatrice, M. Ismail Bensafi, qui a bien résumé la chose : « Nous sommes ici aujourd'hui pour savoir quand et comment sera appliqué le plan de circulation adopté ». Le directeur des Transports de la wilaya, Khaled Talha, qui n'a pas caché être très fréquemment interpellé quant à la mise en pratique de ce fameux plan, a jugé utile de rappeler, en guise de mise au point, que la genèse de ce projet remonte à l'évènement GNL 16 abrité par Oran. Il a fait un raccourci historique pour arriver à l'étude réalisée par le BET Betur de l'Entreprise du métro d'Alger, en partenariat avec un cabinet spécialisé espagnol, en rappelant les trois phases de la procédure : diagnostic, présentation des scénarios (ou variantes) et l'adoption de l'étude le 14 juin et la validation du plan lors d'une réunion présidée alors par le SG de la wilaya. S'en est suivie la notification de ce plan aux six communes : Oran, Bir El Djir, Es-Sénia, Sidi Chahmi, El Kerma et Mers El Kébir, a ajouté le DTW. Lui succédant au pupitre, le premier responsable du maître d'œuvre, Betur, a recommandé l'instauration d'une autorité officielle de gestion de ce plan de circulation, à l'instar, a-t-il précisé, de ce qui a été fait dans la wilaya d'Alger. Pour lui, il est indispensable de confier cette importante mission à une entité publique, une EPIC le cas échéant, à créer pour la gestion physique, et non l'exploitation, des éléments de ce plan de circulation (feux tricolores, poste de commande centralisé…). L'émissaire de l'EMA ne paraissait pas savoir, a priori, que l'EPIC locale Ermes d'Oran, gère en plus de l'éclairage, la signalisation lumineuse routière et la télésurveillance urbaine. Le même responsable a suggéré, en substance, qu'il va falloir commencer par l'investissement modéré et à court terme lié à la mise au concret de ce plan de circulation, et ce, en raison des contraintes financières qui peuvent se poser, a-t-il argué. Du fait de la limite des capacités financières, on commence par la programmation d'ordre modéré et de court terme, et pour cela on aura à établir dans un premier temps des fiches techniques de ce que nous devons réaliser (feux tricolores, abris-bus, PCC…), a-t-il expliqué.NECESSITE DE REALISER UN CENTRE DE REGULATION DU TRAFICTout le monde en est conscient : la ville d'Oran manque terriblement d'un plan de circulation. Cette lacune semble étrange dans une ville qui se targue d'être une métropole et qui porte l'inestimable statut de capitale économique du pays. Jeudi dernier, ce plan a été discuté par un panel d'experts, en présence du wali, des élus de l'agglomération et des autorités en charge du transport. Ce qui ressort, en premier, de cette réunion, c'est que l'avant-dernier volet procédural, avant la finalisation et la validation du document final relatif à ce plan, vient d'être accompli avec succès. Le directeur des Transports de la wilaya a souligné qu'il ne s'agit pas d'un plan de la circulation propre à une seule commune, mais qu'il intègre six communes, en l'occurrence Oran, Bir El Djir, Es-Sénia, Sidi Chahmi, El Kerma et Mers El Kébir. De ce fait, son élaboration serait certes du ressort de l'APC mais dont les prérogatives reviennent à la wilaya. Pour le président de l'APW, « il y a lieu de reconnaître que ce schéma (élaboré par un bureau d'études public local en collaboration avec un cabinet algéro-espagnol) est porteur de bonnes perspectives pour notre ville en matière de régulation de la circulation ». Le chef de l'exécutif avait, rappelons-le, fait remarquer lors d'une précédente séance technique que ce document contient « des aspects positifs et des propositions qui restent à enrichir afin de servir d'outil de base pour la mise au point d'un plan adéquat pour la gestion de la circulation de la wilaya ». Le DTW a mis en avant, de son côté, l'impérative nécessité de réaliser un centre de régulation du trafic, en l'occurrence un poste de commande de télésurveillance centralisé pour mieux gérer la circulation routière au niveau de l'agglomération. D'autres propositions ont été faites. Entre autres, le stationnement, notamment au niveau des axes commerçants les plus sollicités de la rue Ben M'hidi et de celle de Khemisti.' Il a été proposé, outre l'extension des trottoirs, l'interdiction de stationnement afin d'améliorer le cadre de vie urbain. Il faut savoir que sur les trois horizons qui ont été envisagés initialement: à court terme (1 an), à moyen terme (5 ans) et à long terme (9 ans), c'est finalement le premier scénario qui a été officiellement retenu.




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