Ce qui est en train d'arriver dans la wilaya d'El Tarf dépasse tout entendement et logique de gestion. Et pour cause, selon le directeur de wilaya de l'éducation, le plan de gestion du secteur a été refusé par le directeur de wilaya de la Fonction publique.Une situation anachronique qui démontre, clairement, que certains responsables sont à mille lieux des attentes de la population, et surtout de ces milliers de jeunes diplômés qui sont au chômage, faute d'emplois durables. «Nous avons présenté le plan de gestion avant la date butoir qui est le 20 décembre 2018, au services de la Fonction publique. Le plan a été vérifié et passé aux cribles par les agents de ladite direction. Malheureusement, le directeur n'a pas voulu donner son visa pour son approbation au motif que sur les 3 000 identifications de diplômes, 200 ne le sont pas encore.
Nous avons expliqué à ce responsable de la Fonction publique que nous avons, dans ce sens, adressé des correspondances aux universités concernées et nous attendons les documents de l'identification du diplôme, sachant que nous avons accompli un travail titanesque, en un temps très court, avec 2 800 diplômes vérifiés et identifiés.
Et aucun diplôme n'a été déclaré falsifié. Des wilayas limitrophes qui n'ont réalisé que 40% de l'opération d'identification des diplômes ont vu leurs plans de gestion respectifs avalisés. C'est depuis 2012 que les plans de gestion du secteur ne sont pas approuvés par la Direction de la Fonction publique à l'exception de celui de 2015, et ce, pour explication (plan de gestion d'explication)», a révélé le chef service du personnel de la Direction de l'éducation, M. Youbi Ramzi. Et d'ajouter, pour mieux expliciter cet imbroglio administratif ubuesque, que «le problème d'identification des diplômes est d'ordre national. Les autres wilayas trouvent toujours une solution médiane pour ne pas priver leur personnel de la promotion et de catégories salariales.
Dans notre wilaya, on fait l'exception. D'ailleurs, nous avons même proposé à la ministre de l'Education de mettre en place une base de données nationales des diplômes qui sera gérée conjointement avec la Direction générale de la Fonction publique avant d'éviter cet écueil et sortir de ce cercle vicieux. Il faut savoir que dans le plan de gestion, il existe le tableau n°4 qui concerne l'augmentation de catégories afin de bénéficier d'augmentation salariale. De fait, ce sont des milliers de fonctionnaires qui sont privés de leurs droits légitimes. C'est inacceptable».
Dans le même registre, il existe une vérification a posteriori sur une période s'étalant sur 10 années après le dépôt du plan de gestion. De fait, la Fonction publique dispose de tous les outils légaux pour rectifier le tir au cas où un dépassement ressurgirait. « Aussi, le décret exécutif n°12/98 du 6 avril 1998 ordonne-t-il au directeur de la Fonction publique de veiller à l'approbation des plan de gestion tout étant très souple afin d'éviter la perte des emplois programmés. Nous sommes éreintés par de tels comportements et nous interpellons, les hautes autorités du pays afin d'accorder une dérogation spéciale pour notre wilaya pour le visa de notre plan de gestion», a révélé notre interlocuteur. Pour sa part, le directeur de la Fonction publique, fermé comme une huître, a indiqué, lapidaire, qu'«il ne fait qu'appliquer les directives du directeur général de la Fonction publique (DGFP)». Dans le même registre, le wali a noté lors de la dernière session de l'APW, que «la wilaya d'El Tarf ne dispose pas d'un tissu industriel dense et fort et que la Fonction publique reste le seul apanage et refuge pour des milliers de chômeurs diplômés. De fait, j'implore la Direction de la Fonction publique qui se doit de tout mettre en ?uvre pour ne pas perdre les postes d'emploi dans l'administration publique».
Il est judicieux d'indiquer qu'en plus du plan de gestion de l'éducation, le plan de gestion de la formation professionnelle (DFP) et celui de la Direction de la jeunesse et sports (DJS) ont été, également, refusés. Ainsi, ce sont des milliers d'emplois et de promotions qui sont ajournés et perdus dans un silence total. Un massacre au su et au vu de tout le monde.
Daoud Allam
1 214 logements LPL distribués à Echatt
C'est en quatre endroits distincts que les listes des 1 214 bénéficiaires de logements publics locatifs (LPL) ont été affichées dans la matinée de jeudi dernier, et ce, à travers les grandes agglomérations de la commune d'Echatt. Le maire de la commune a été au four et au moulin pour calmer les esprits et donner des assurances à ceux qui n'ont pas pu avoir ce sésame, pour cette fois.
Les autres élus n'ont pas été à la hauteur des responsabilités en pareille situation. Ils ont pris la poudre d'escampette. «Nous avons 7 100 demandes pour les logements LPL et 3 000 demandes pour l'habitat rural. Echatt est une commune populeuse. Nous avons opté pour deux bénéficiaires de chaque famille afin de toucher tout le monde. Nous avons 1 000 logements du même type en cours de réalisation et nous espérons bénéficier d'autres programmes de logement. Echatt est une commune où on compte des familles des 48 wilayas du pays et même de l'immigration», a souligné, extenué, le maire M. Aboughazalla. La commune a connu quelques mouvements de protestation ici et là, mais le P/APC a réussi à ramener au calme les citoyens en colère.
D. A.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Daoud Allam
Source : www.lesoirdalgerie.com