Algérie

Le plan Benaïssa



Le plan Benaïssa
La récolte céréalière s'annonce bonne cette année. Après les 42 millions de quintaux en 2010/2011, les 45 millions de 2009/2010 et le record de 61,2 millions de quintaux en 2008/2009, une production de 55 millions de quintaux est prévue pour l'actuelle saison. Ce n'est plus le temps des vaches maigres, puisque l'Algérie, depuis 2009, est autosuffisante en blé dur et en orge. Le pays n'importe que le blé tendre. Les mesures prises, ces dernières années, dans le cadre de l'intensification de la production céréalière ont fini par apporter des résultats réduisant un tant soit peu la dépendance de l'Algérie vis-à-vis des importations. Mais en amont, les défaillances sont toujours là, notamment en ce qui concerne les conditions de stockage. Les céréaliculteurs, les minoteries et les responsables du secteur soulèvent d'ailleurs cette question à chaque campagne moisson-battage. Le problème s'était posé avec acuité en 2009. Ce point avait même constitué un point de litige entre les transformateurs de blé et les Coopératives de céréales et de légumes secs (Ccls). L'on se souvient que les silos disponibles n'avaient pas la capacité d'accueillir toute la production de 2009. Ces points de stockage ne répondaient plus également aux conditions nécessaires. Ils étaient en dégradation. Ce qui a poussé les minoteries à préférer l'importation à la production locale. «On ne peut pas travailler avec ce blé stocké dans de mauvaises conditions», avaient-ils expliqué. Ce n'est qu'à partir de cette période que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a pris conscience de l'ampleur de ce problème en s'engageant à améliorer les conditions que ce soit sur le plan quantitatif ou qualitatif. Dans ce cadre, un prêt de 33 milliards de dinars a été accordé en mai 2010 à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) par la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) pour réaliser de nouvelles structures de stockage des céréales. Pour cette année, le ministère de l'Agriculture, par le biais de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a mobilisé toutes ses capacités de stockage (silos en béton ou en métal). Il y a eu même la réquisition des capacités de stockage propres aux Eriad. Selon le département de Rachid Benaïssa, les capacités de stockage mobilisées dépassent même les prévisions de collecte.Et ce, à la faveur de la mobilisation de l'ensemble des intervenants dans cette campagne, à savoir les unions des coopératives agricoles, les filiales Agro-Route de l'Oaic, l'Entreprise publique économique (EPE) PMAT (machinisme agricole) et les institutions financières concernées, la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) et la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma). Les Ccls, dont les capacités d'emmagasinage sont jugées «très importantes» par le ministre lors d'une réunion d'évaluation tenue en avril dernier sont également autorisées à réquisitionner des espaces appartenant aux privés pour stocker la production céréalière pour laquelle 542 points de collectes seront ouverts. Il s'agit globalement pour les responsables du secteur, qui ont dégagé plus de 50 milliards de dinars en termes de soutien à la campagne, de réduire les contraintes de transport et de livraison des céréales. Les engagements seront'ils réellement tenus ' Réussira-t-on à éviter les problèmes de 2009 '
S. I.

Capacités de stockage limitées à Béjaïa
Les capacités de stockage de l'office interprofessionnel des céréales (OAIC) d'Oued Ghir restent cependant limitées pour juguler correctement une crise de cette nature. Ses silos, installés au port de Béjaïa et dans la commune périphérique d'Oued Ghir, totalisent une capacité de 420 000 quintaux. A noter que la production locale oscille en 35 000 et 40 000 quintaux. Toutefois, le secteur privé dispose de bonnes potentialités pour engranger d'éventuels surplus. De gros importateurs de céréales et de nombreux minotiers installés dans la région peuvent offrir une solution de substitution si on venait à recourir à leurs services.
K. A.




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