Algérie

Le plaisir avant tout



Même si la baisse drastique des cas de contamination au Coronavirus et de ses variants est palpable, les précautions restent de mise dans la wilaya d'Annaba où le port du masque est toujours obligatoire dans tous les espaces publics, notamment les commerces. Ce qui n'empêche pas les Annabis d'entamer les préparatifs du mois sacré dans la tradition, interrompue en raison de la pandémie de la Covid-19. À moins de trois semaines de cet événement religieux, les senteurs ramadhanesques chatouillent déjà les narines. L'ambiance a repris dans une tradition retrouvée après deux années de confinement général et de restrictions. Deux mois de Ramadhan durant lesquels, les fidèles ont été privés de la prière des tarawihs, en raison de la fermeture des mosquées. En somme, les deux précédents mois de Ramadhan n'avaient ni odeurs ni couleurs. Cette année, l'engouement est total. La fièvre «acheteuse» donne déjà un avant-goût des retrouvailles. Un consensus général se dégage: le délire de consommation. Un état d'esprit qui semble l'emporter sur la rengaine de la flambée des prix. Si les ménages ne semblent pas en faire cas, les commerçants, eux, ne ratent aucune occasion pour faire saigner à blanc les ménages. En matiére de bouffe, à Annaba, on ne lésine pas sur les moyens. De même pour les fidèles qui ont entamé la mise en beauté des maisons de culte. Les pouvoirs locaux, de leur part, s'attellent à préparer l'ouverture des Souks Errahma. Annaba est telle une fourmilière où, chacun s'adonne à ses prérogatives ménagères, religieuses et sociales. Les étals des commerçants sont d'or et déjà remplis. Epices, dattes, fruits secs et autres produits demandés par les consommateurs. L'huile de table, pois chiches, lentilles, haricots secs, riz, ail, oignon, sucre, font également partie des réserves pour le mois sacré. Les couleurs chatoyantes de divers produits attirent. Les citoyens font le plein, nonobstant les appels récurrents des autorités concernées, signalant que le marché est bien approvisionné et, par l'occasion, les appellent à freiner les roulettes de leurs caddies. Quant au traditionnel grand nettoyage des maisons, il intervient la dernière semaine. Par tradition, il faut que tout soit nickel pour le jour/J. Le retour à la vie normale, notamment en cette période pré-ramadhanesque, a, semble-t-il, fait oublier aux ménages la flambée des prix qui risque de quadrupler durant les premiers jours du mois de jeûne. Personne ne se plaint. Tout le monde trouve son compte, même au prix fort! Car, les nantis des préparatifs du mois sacré, cèdent aux caprices de leurs envies et se font eux -mêmes otages de celles-ci.


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