Algérie

Le plaidoyer du patronat algérien



Le «Monsieur économie innovante» chargé des jeunes investisseurs auprès de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Chemseddine Bezzitouni, est de nouveau monté au créneau, hier dimanche, sur les ondes de la Radio nationale, pour plaider la cause de l'économie de la connaissance, des start-up et du vaste champ qu'ouvrent les nouvelles technologies pour une économie innovante.Une autre plaidoirie donc en faveur d'une nouvelle économie fondée sur la connaissance «toute indiquée pour sortir l'Algérie de la crise», selon le représentant des jeunes au sein de la Confédération du patronat citoyen. Selon ce dernier, la question qui se pose est «comment faire en sorte que les jeunes deviennent le moteur pour relancer la machine appelée à redynamiser l'économie nationale, à l'instar de tous les pays». Pour ce faire, l'Algérie doit mettre à profit sa jeunesse en mettant fin à ce qu'il appelle «sa mise sous tutelle», et de la responsabiliser, la laisser faire «librement et de façon innovante». Il s'agit en fait, selon le discours du jeune patron affilié à la CAPC, de capitaliser l'hyper-connectivité du jeune Algérien qui, de plus, analyse l'information en temps réel et puis, ce qui n'est pas rien, le jeune Algérien connaît ce que sont les temps de crise pour les avoir vécus. Ces caractéristiques appellent un changement de «quelques codes professionnels» dans l'organisation du travail. Une révolution, autrement dit, que propose Chemseddine Bezzitouni.
Quoi qu'il en soit, l'Algérie a des acquis à capitaliser dans l'optique d'une économie de la connaissance, notamment en termes de développement humain, selon l'invité de la Chaîne 3 de la Radio nationale. «Certes, nous sommes parmi les derniers dans le Doing Business, mais nous sommes parmi les premiers en matière d'IDH (l'indice de développement humain), l'indice majeur en matière d'éducation et de santé», argue le membre de la CAPC en mettant l'accent sur les 94% de jeunes alphabétisés et les près de 2 millions d'étudiants. L'idée, maintenant, est de matérialiser ces acquis en mettant en place «une véritable vision nationale» pour dire où nous voulons aller en axant sur «les domaines où nous sommes bons ».
L'Algérie a institutionnalisé un écosystème start-up en 2020, le dotant même d'un fonds public, mais parmi les questions stratégiques qu'il va falloir se poser maintenant, c'est combien devrions-nous investir en milliards de dollars d'ici dix-quinze ans ' Le genre de question fondamentale autour de laquelle peut se construire un écosystème, a assuré Chemseddine Bezzitouni, tout en se disant convaincu que cela permettra aux jeunes porteurs de projets de s'organiser, se structurer et d'avoir plus de visibilité sur la nouvelle économie. Toutefois, cela nécessite une adaptation des textes législatifs tout au long de l'évolution de l'écosystème créé autour des start-up.
Azedine Maktour


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