«Le plagiat et la médiocrité font fureur dans le milieu artistique»

La chanson chaâbie est-elle menacée, surtout avec l'explosion des genresmusicaux 'La tradition du chaâbi ne disparaîtra jamais. Elle a des racines profondes. L'art du chaâbi est comme un roseau face aux grands vents, il plie mais ne rompt pas. Le chaâbi n'est pas seulement de la musique, il véhicule toute une culture, une éducation, du social, du religieux, etc. C'est ce qui fait la force de ce genre.Comment évaluez-vous la chanson algérienne 'Le plagiat et la médiocrité font fureur dans le milieu artistique, surtout dans la chanson, au détriment des vrais artistes producteurs. Cela tue l'art. Auparavant, l'engagement de l'artiste était pour l'art lui-même et non pas pour le gain pécuniaire.C'est le conseil que je garde toujours du maître El Anka, qui me disait : «Si tu as l'art dans le c?ur, l'art te forgera. Sinon, ce n'est plus de l'art que tu fais.» Ce qui manque actuellement, c'est une échelle de valeurs, une classification des artistes. On a tendance à mettre tout le monde dans le même sac sous l'appellation d'artiste.Un message aux jeunes artistes 'J'ai un seul message, je le redis toujours : il faut travailler l'art. Il faut beaucoup de sérieux et de persévérance pour réussir.