Algérie

Le plagiat dans les thèses de responsables russes confirmé



Le plagiat dans les thèses de responsables russes confirmé
Une expertise de la Bibliothèque nationale russe a confirmé le recours au plagiat dans les thèses de doctorat de responsables russes, dont le très controversé délégué du Kremlin aux droits de l'enfant, a indiqué hier un collectif d'opposition.Le collectif Dissernet, animé notamment par le journaliste Sergueï Parkhomenko, a rendu public un document sur papier à en-tête de la Bibliothèque nationale russe, adressé au député d'opposition, Dmitri Goudkov, qui avait formulé une requête parlementaire. Il concerne les thèses de doctorat de deux députés du parti au pouvoir de Russie unie, Richat Aboubakirov et Vladimir Bourmatov, ainsi que Pavel Astakhov, le délégué du Kremlin aux droits de l'enfant, artisan de l'adoption d'une loi controversée interdisant l'adoption d'orphelins russes par des Américains. Selon le texte de cette expertise menée à l'aide d'un logiciel informatique où sont déposées toutes les thèses soutenues en Russie, les trois personnalités incriminées ont présenté des travaux très largement concoctés par plagiat. Concernant la thèse du député Aboubakirov, docteur en sciences économiques, l'expertise a montré que le texte est constitué à 97,89% d'emprunts à d'autres travaux. Dans le cas de la thèse en sciences pédagogiques du député Bourmatov, le chiffre est de 100%. La thèse de Pavel Astakhov, avocat et docteur d'Etat en droit, Les conflits juridiques et les formes actuelles de leur résolution, est une compilation d'emprunts à 99,32%. Dans le cas de M. Astakhov, ces exemples comprennent notamment la conclusion de la thèse qui est copiée sur celle d'une thèse soutenue par un certain V. Malakhov en 2001, à l'Académie du ministère de l'Intérieur. «Astakhov a fait sa thèse de 3e cycle avec des morceaux empruntés, puis en a entièrement repris le texte dans son doctorat d'Etat, le garnissant d'encore plus de textes empruntés sans mettre de guillemets», a estimé Sergueï Parkhomenko.«Les fausses thèses sont un phénomène extraordinairement répandu parmi les fonctionnaires, députés, procureurs, généraux», a-t-il déclaré. «Avoir un doctorat est une mode en Russie, et il y a toute une industrie de fabrication de ces thèses», a ajouté le journaliste, indiquant que le collectif Dissernet avait publié environ 400 expertises. Le délégué du Kremlin aux droits de l'enfant avait rejeté l'année dernière toutes les accusations de plagiat.




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