-Les prix du baril chutent et à l'approche de la réunion de l'OPEP à Vienne, les ministres de cette organisation multiplient les initiatives diplomatiques à l'effet de trouver un accord en faveur d'une réduction de la production. Croyez-vous que cela permettra d'arriver à un consensus sur la question 'Il faut d'abord savoir qu'il ne peut y avoir d'accord sur la réduction de la production sans la participation de l'Arabie Saoudite. Celle-ci ne s'est pas prononcée contre une baisse comme on voudrait le faire croire, mais son message est flou. L'Arabie Saoudite a eu une attitude surprenante par son silence, alors qu'elle a toujours l'habitude de se prononcer sur l'état du marché. Ce silence a été interprété par les spéculateurs comme un changement radical de position. Ce qui, à mon avis, n'est pas le cas. L'Arabie Saoudite ne s'est pas officiellement prononcée contre une réduction. Elle estime, par contre, qu'il faut laisser les forces du marché fixer le prix.Ce qui est une contradiction, car les forces du marché sont l'offre et la demande. Et s'il n'y pas de réduction de la production, les prix continueront de chuter.-Comment peut-on expliquer l'attitude de l'Arabie Saoudite 'L'Arabie Saoudite ne veut pas engager une guerre des prix, comme veulent le faire croire les spéculateurs et les médias occidentaux. Elle veut envoyer un message aux autres membres de l'OPEP. On a pris l'habitude de voir l'Arabie Saoudite jouer le rôle de swing producer qui ne lui convient pas.Elle veut également faire comprendre aux pays de l'OPEP que la réduction de la production doit être le fruit de la répartition des sacrifices.L'Arabie Saoudite est prête à réduire sa production, si les autres acceptent de le faire.Il est clair qu'il y a trois pays qui s'y opposeront. Il s'agit en premier lieu de la Libye qui ne réduira pas sa production pour les raisons que nous connaissons.L'Iran demandera aussi à être excusé tant que les sanctions qui pèsent sur lui ne seront pas levées. Il y a aussi l'Irak qui n'a pas de quota de production. Il est cependant probable que ce pays évite de bloquer l'accord et pourrait éventuellement s'engager à geler l'augmentation de sa production. Il y a aussi le fait que le surplus actuel de l'offre sur le marché est surtout constitué de pétrole léger. L'Arabie Saoudite insistera probablement sur une réduction de la production de pétrole léger. Ce qui vise, hormis notre pays, le Nigeria et l'Angola.-Est-ce que cela peut expliquer l'attitude actuelle des autorités algériennes, lesquelles ne se sont pas exprimées sur la question 'Tout les pays de l'OPEP sont touchés par la chute des prix du pétrole, y compris l'Algérie. Je serai étonné de voir les Algériens ne pas réagir et ne pas militer pour une réduction des quotas de production à Vienne.Je n'exclus donc pas une baisse des quotas, car sans une réduction de la production, les prix continueront à chuter. Je ne crois pas qu'une baisse limitée à 500 000 barils/jour, comme le suggère le secrétaire général de l'OPEP, sera suffisante.Si l'on veut stopper la chute des prix, il faudra une réduction minimum d'un million de barils/jour du plafond actuel. L'idéal serait de s'entendre sur une réduction de 2 millions de barils/jour, si l'on vise un relèvement des prix.
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Posté Le : 18/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Roumadi Melissa
Source : www.elwatan.com