Algérie

Le pire évité de justesse Incendie et explosion de gaz à la cité «CUMO» d'Es-Sénia



Des cendres et des restes de planches qui servaient de plafond totalement incendiés, voilà ce qui restait de cette baraque qui a pris feu, hier, vers 8h du matin à l'ex-cité CUMO, située à Es-Sénia, juste en face de l'université. Le spectacle était assez effrayant pour les résidents de cette cité qui se sont réveillés sur les flammes qui jaillissaient dans tous les sens et ravageaient tout sur leur passage. Le pire a été évité de justesse, puisque le feu a fait exploser une bouteille de gaz butane qui se trouvait à l'intérieur de la baraque. Aucune victime n'est à déplorer, fort heureusement. Il n'y a pas eu de blessés, puisque les habitants de la bâtisse en préfabriqué étaient absents depuis la fête de l'Aïd et le père de famille était sur les lieux de son travail, au moment du sinistre. Cependant, la peur et la panique étaient encore visibles sur les visages des habitants qui avaient vécu, durant trois heures, un affolement et une agitation sans précédent. «En 2005, nous avons vécu le même drame», nous raconte un habitant. Encore sous le choc, une femme dont la baraque est mitoyenne avec celle incendiée était au milieu des cendres pour vérifier si les flammes ne se sont pas propagées à sa maison. «Regardez», disait-t-elle, «ce qui reste de cette maison. A 8h du matin la maison a pris feu suite à un court-circuit. En 3 heures tout a été ravagé par les flammes et nous n'avons rien pu sauver des meubles ni des autres effets de notre voisin qui n'était pas là au moment de l'incendie». Au milieu de ces cendres, elle nous montrait le disjoncteur encore collé sur le mur et qui, selon les propos des voisins alimentait 9 baraques. Sur le plafond, des fils électriques étaient encore suspendus et le risque d'une électrocution n'était pas à écarter. Dehors, des meubles et d'autres effets étaient entassés à même le sol. «Nous avons tout jeté à l'extérieur lorsque le feu s'est déclenché. Nous avons eu peur de perdre tout ce que nous possédons», dira sur un ton de colère cette femme, mère de famille. Un autre habitant nous explique qu'une autre baraque mitoyenne s'est également transformée en cendres, n'ayant pu être épargnée par les flammes. Les services de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour éteindre le feu. Après l'incendie, toutes ces familles occupant les baraques dans cette cité ne se sentaient pas en sécurité. «Nos vies sont maintenant en danger et le feu risque de se déclencher une nouvelle fois et à tout moment», lança la même femme qui habite la cité depuis 1993. «Nous faisons partie des travailleurs de l'université et nous occupons les lieux depuis plus de 10 ans dans l'attente d'être relogés». Son voisin explique, pour sa part, que leur «affaire est passée devant la justice et depuis aucune décision n'a été prise en leur faveur». Ce problème dure depuis des lustres.


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