Algérie

Le pire est-il derrière nous '



Alors que les experts sont unanimes pour exprimer leur optimisme mesuré quant à une relance effective de la machine économique, restée longtemps grippée, l'autre motif de satisfaction est lié à la crise sanitaire qui semble désormais relever du passé. Mais est-ce vrai ' Au sortir d'une année cauchemardesque avec des retombées des plus délétères, pas seulement sur la santé économique du pays mais aussi sur le moral des Algériens mis à rude épreuve, doit-on dormir sur nos lauriers et dire que la pandémie de Covid-19 n'est plus qu'un cauchemar désormais derrière nous 'Pourtant, tous les experts scientifiques continuent à alerter sur une nouvelle situation dangereuse, induite par l'apparition très probable de nouveaux variants en Algérie, et appellent les autorités à plus de fermeté. Même s'ils semblent peu écoutés, les spécialistes de santé publique continuent à appeler à une extrême vigilance, pointant du doigt, avec des mots crus, le relâchement des mesures de prévention et les risques encourus avec les nouvelles souches du virus. L'augmentation rapide des dépenses de santé par rapport au PIB a incité tous les pays du monde à mener des réformes de leur système de santé.
L'Algérie a certes engagé des réformes afin de maîtriser l'évolution de ses dépenses, mais les résultats sont peu convaincants, notamment en matière de maîtrise de la demande de soins, la recomposition du tissu hospitalier et le mode de financement des établissements publics de santé.
Ce manque de confiance des Algériens dans le système de santé national risque de donner un sang d'encre aux autorités sanitaires du pays, qui doivent se préparer à une médecine de guerre face à l'apparition de nouvelles épidémies.
Le budget alloué ces quatre dernières années à la santé s'élève à près de 12 milliards de dollars, avec une assurance maladie qui couvre 85% de la population, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup de pays dans le monde dont les populations sont moins chanceuses.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)