Le pic épidémiologique redouté vers janvier-février

La campagne de vaccination va durer jusqu'à début avril et doit concerner prioritairement les enfants et adultes malades chroniques, les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes et le personnel de la santé.Le ministère de la Santé, en collaboration avec Safoni Pasteur, a organisé hier une journée de sensibilisation sur la grippe saisonnière, au centre commercial Ardis, agrémentée d'un programme de loisirs afin de captiver l'attention du plus grand nombre possible de citoyens. Car, explique le Dr Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, "si la campagne de vaccination a débuté le 10 novembre, l'activité virale de la grippe s'accentue en janvier-février.
C'est durant cette période qu'on peut enregistrer un nombre beaucoup plus important de cas d'aggravation de la grippe". Les spécialistes s'attendent à un pic épidémiologique particulièrement au mois de janvier. Le Dr Fourar précisera que la campagne de vaccination durera jusqu'à début avril et doit concerner prioritairement les enfants et adultes malades chroniques, les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes et le personnel de la santé.
Le ministère de la Santé a importé, cette année, deux millions et demi de doses de vaccin, et ce, outre les six cent mille doses de vaccin distribuées au niveau des officines privées. Un million trois cent mille doses ont déjà été écoulées au niveau des structures de la santé. "Nous avons également mis en place un réseau de surveillance pour renforcer le dépistage et la prise en charge des cas compliqués au niveau des hôpitaux", affirme le directeur général de la prévention au ministère de la Santé.
Concernant le retard enregistré cette année par rapport au calendrier habituel de vaccination, ce dernier explique que l'évolution des virus grippaux a connu, cette fois-ci, l'apparition de sous-groupes, d'où le retard enregistré par l'Organisation mondiale de la santé pour mettre au point le vaccin approprié.
Le docteur Karim Djerroud, directeur des opérations vaccins à Sanofi Pasteur, rappelle que cette journée de sensibilisation devient désormais une tradition puisque c'est la troisième année consécutive qu'un tel événement est organisé. "Le bilan est excellent. Nous avons constaté un intérêt des citoyens par rapport à cette maladie.
L'année dernière, les deux millions de doses de vaccin importées ont été totalement épuisées. Cette année, nous avons aussi mis le paquet avec un conteur, un clown pour rendre les explications plus attractives, et ce, outre une session scientifique qui sera animée par des médecins pour finir par un quiz questions-réponses", soutient-il.

N. H.