L' activité grippale a atteint le pic épidémique durant cette première
quinzaine du mois de février.
500 cas de grippe saisonnière ont été recensés jusqu'à présent par les
groupes régionaux d'observation de grippe (GROG), installés dans 8 wilayas du
pays et les spécialistes s'attendent à une augmentation du nombre de malades
atteints par cette pathologie qui se présente, cette année, plus virulente par
rapport à l'année dernière. Une croissance qui va vite décroître entre le mois
de mars et avril, assure le directeur du Laboratoire National de la Grippe, M.
Derrar qui affirme que «les souches grippales sont plus virulentes cette année.
C'est pourquoi, le respect des mesures d'hygiène est important pour diminuer
les risques de contamination».
Médecins et pharmaciens font aussi le même constat. Des consultations
médicales en augmentation ces derniers jours et une forte demande de
médicaments traitant la grippe. Un médecin pédiatre parle carrément
d'«épidémie» visible ces derniers jours à Oran à voir le nombre de malades qui
se présentent avec des symptômes de la grippe. «Pour les enfants en âge de
parler, les symptômes sont les maux de tête, forte fièvre, toux incessante et
douleurs musculaires. Tandis que chez les enfants qui ne parlent pas encore,
les symptômes de la grippe sont détectables à travers la toux et la fièvre». Le
même spécialiste explique l'importance de cette maladie par rapport à l'année
dernière par le fait que les signes de la grippe sont plus apparents cette
année. «Nous sommes confrontés à de vrais signes de la grippe», indique le
pédiatre.
La même situation est constatée chez les adultes car ces enfants malades
ont aussi des parents qui ont souffert de la grippe. Il suffit qu'un membre de
la famille contracte la grippe pour que toute la famille le fasse». Comme
traitement, les médecins prescrivent des antalgiques, des anti-pyrétiques, des
vitamines, plus le repos total. Sur la disponibilité des médicaments, une
pharmacienne à Oran souligne que «généralement, les personnes souffrant de la
grippe se dirigent directement chez le pharmacien pour se procurer du
médicament et demander conseil sur les produits qui font baisser la fièvre ou
soulager les maux de tête». Concernant la vaccination, elle évoque le problème
du remboursement du vaccin. «Ce produit n'est remboursable que pour les
personnes âgées de 65 ans et plus et les clients ont eu du mal à comprendre
cette mesure», affirme la pharmacienne
Sur la campagne de lutte contre la grippe, le directeur du Laboratoire
national de la grippe souligne que cette opération a été lancée entre le
dernier trimestre de 2008 et la fin du mois de janvier. Pour cette campagne,
1,2 million de doses ont été importées pour permettre une large couverture
vaccinale. Les spécialistes insistent que la meilleure prévention contre la
grippe passe par la vaccination. Un moyen qui peut diminuer le risque de
mortalité de 70 à 80% , surtout chez les personnes âgées et les malades
chroniques (diabétiques, asthmatiques, cardiopathes, etc.). Quant aux
déclarations des cas de grippe, il explique que cette mission a été confiée aux
médecins traitants.
Ils sont tenus de signaler tous les cas qui se présentent afin de les
recenser par le GROG qui est chapeauté par l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA)
avec le soutien de Sanoufi Pasteur, leader mondial de vaccin anti-grippal. Le
bilan de la saison grippale 2007/2008 a fait ressortir que la période
d'activité grippale intense, en Algérie, a été enregistrée entre le 1er janvier
et le 29 février 2008 avec une incidence de 1.000 cas de grippe réelle pour
100.000 habitants.
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Posté Le : 24/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com