Le PIB de la planète devrait chuter de 3% en 2009 : Le pessimisme de la Banque mondiale
La Banque mondiale est plus pessimiste que jamais. Elle vient de revoir ses précédentes prévisions de croissance et estime que le produit intérieur brut (PIB) de la planète chutera de 3% cette année. « Les perspectives sont de plus en plus sombres » pour les économies en développement, prévoit encore la Banque mondiale dans une nouvelle note prévisionnelle publiée à l'intention du Groupe des huit (G8), dont les ministres des Finances se réunissent vendredi et samedi à Lecce (Italie). La crise économique mondiale s'avère être ainsi un véritable coup de Trafalgar, dont les conséquences sont néfastes aussi bien pour les pays développés que pour les Etats émergents.Les précédentes prévisions de la Banque mondiale, publiées fin mars, tablaient sur une baisse de 1,75% du PIB mondial. Le Fonds monétaire international (FMI), lui, a indiqué en mars dernier qu'il tablait sur une contraction du PIB mondial comprise entre 0,5% et 1%. Les économies avancées devraient connaître une « profonde récession », avec un recul de 3,0% à 3,5% de leur PIB, a fait savoir l'institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn dans un document publié le 19 mars dernier. Ainsi, les deux institutions de Bretton-Woods continuent à être pessimistes. « L'économie mondiale est partie pour se contracter cette année plus que précédemment estimé, et les pays pauvres vont continuer à être durement frappés par de multiples vagues de tensions économiques », a affirmé dans un communiqué le président de l'institution multilatérale, Robert Zoellick, repris par l'agence française AFP. C'est le comble pour les pays en développement. Ceux-ci verront leur PIB se contracter et « sont confrontés à des perspectives de plus en plus sombres, à moins que la tendance de leurs exportations, des envois de fonds de leurs émigrés et des investissements étrangers se retourne d'ici à la fin 2010 », d'après le responsable de la Banque mondiale.Une légère reprise de la croissance devrait intervenir dans le courant de l'année 2010. La précédente prévision de croissance du FMI indiquait que l'activité devrait redémarrer lentement, avec une croissance mondiale positive de 1,5% à 2,5%. Néanmoins, « les pauvres dans de nombreux pays en développement continueront à être atteints par des secousses secondaires (de la crise) dans la mesure où ils ont ''moins'' de moyens de se protéger ». Le FMI et la Banque mondiale ont estimé récemment que plus d'un milliard de personnes seront touchées par la faim en 2009. Autre effet de la crise, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a déclaré que « du côté du commerce international, je ne vois pas à l'heure actuelle de signe positif ». L'OMC s'attend toujours, cette année, à une chute du commerce mondial de -9% « sans précédent » depuis la Deuxième Guerre mondiale, a-t-il rappelé hier à Paris. Autre secteur durement touché par la crise, les incertitudes persistent autour du sort réservé au constructeur allemand Opel, filiale de l'américain General Motors, alors que Chrysler semble renaître de ses cendres après l'accord arraché au forceps par Fiat.
Posté Le : 13/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Titouche
Source : www.elwatan.com