Algérie

Le phénomène prend de l'ampleur



Le silence des maires de plusieurs communes de la wilaya de Sétif n'a fait qu'encourager la prolifération et la multiplication des agressions sur les biens des domaines dont, notamment le foncier agricole. L'accaparement des terres agricoles et le détournement des terres de leur vocation agricole figurent en pole position des infractions relevées par les services compétents.Selon des sources bien informées, des rapports relevant la multiplication des agressions sur les biens des domaines ces derniers mois, seraient entre les mains des hauts responsables. Pas moins de deux mille procès-verbaux pour constructions illicites et agressions sur des terres domaniales dont le foncier agricole, ont été remis aux autorités de la wilaya. Il est à noter que la démolition et, du coup, la récupération du foncier illégalement exploité relève des prérogatives des présidents des Assemblées populaires communales dont le mandat tire à sa fin. Quatre communes figurent en pole position quant aux agressions des terres domaniales.
Le premier rapport portant le numéro 125 en date du 20 mai 2021, concerne trois lotissements réalisés illégalement dans le village de Belhouchet relevant de la commune de Bir El-Arch à l'est de la ville d'El-Eulma à près de 50 kilomètres à l'est de Sétif. Selon certaines indiscrétions, l'APC aurait délivré des autorisations pour raccorder les constructions, dont la réalisation a été achevée, au réseau de gaz naturel. Le deuxième rapport, portant le numéro 279 en date du 4 juillet 2012, évoque des extensions et la réalisation d'autres constructions à l'exploitation agricole Dya El-Aifa dans la région d'El-Mahouane relevant de l'APC d'El-Ouricia et ce, contrairement à la loi 08-16, notamment les articles 14 et 87.
Le troisième rapport sous le numéro 245, parle de transgression des lois en réalisation en un temps record de murs de clôture en dur sur des terres agricoles sises dans le village de Zraia à Beïda Bordj au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif. À Bazer Sakhra, dans la daïra d'El-Eulma, la prolifération des constructions illicites qui poussent tels des champignons a pris des proportions alarmantes, notamment à Laouazga, où l'aménagement d'une grande parcelle de terrain située dans un endroit stratégique sur la RN77, relevant des domaines pour y ériger des entrepôts de stockage de marchandises et de matériaux de construction, défraye la chronique locale.
L'autre point qui a fait le tour de la commune et s'est répandu comme une traînée de poudre est l'accaparement de terres agricoles à Feidh Ghrib dans la même commune en les transformant en ateliers tout en les clôturant en dur. À El-Nouasser, un terrain de 22 hectares a été clôturé en dur ainsi qu'un autre de quatre hectares dans la même région.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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