Algérie

Le phénomène des «Harragas» prend de l'ampleur



Chaque semaine, les corps sans vie de plusieurs jeunes sont rejetés par la mer. De nombreuses familles ont été endeuillées par ce phénomène de l'immigration clandestine qui prend de l'ampleur et redevient de plus en plus inquiétant. Quel est le remède pour stopper l'hémorragie'En effet, des dizaines de jeunes, d'hommes âgés et même des femmes avec enfants quittent les côtes algériennes à bord des embarcations de fortunes en direction de l'autre rive. Malgré le risque de la traversée et le nombre de victime, cet état de fait ne semble guère dissuader les candidats à l'immigration clandestine qui se ruent vers l'inconnu. Aucun bilan officiel des personnes ayant quitté le pays clandestinement n'a été donné pour l'instant. Il est de même pour celui des victimes de ces tragédies qui reste inconnue. Rien qu'hier, les gardes-côtes de la région d'Oran ont été contrainte d'utiliser des hélicoptères. Cependant, des sources qui restent à confirmer indiquent que le nombre des personnes qui ont quitté les côtes algériennes a quasiment triplé en 2017. Certaines sources ont ajouté que près de 13.000 migrants algériens et subsahariens ont débarqué sur les côtes espagnoles du mois de janvier à octobre 2017. Selon des sources généralement bien informées indiquent qu'au mois de novembre, une centaine de migrants clandestins partant des côtes algériennes ont été repérés sur une plage de Murcie. Les mêmes sources ajoutent que ces derniers sont arrivés à bord de 26 embarcations de fortune. En plus de la presse nationale, les médias étrangers relatent chaque semaine, le phénomène des clandestins algériens et le terme «Harragas» est à chaque fois utilisé. Ces journaux et télévisions étrangers indiquent, je cite : «Toutes les catégories de personnes sont touchées par le phénomène, pas seulement les pauvres ou les chômeurs, et si la majorité des candidats au départ sont des hommes de moins de 30 ans, il n'en reste pas moins que parmi les harragas, il y a des femmes, des mineurs, des anciens et des diplômés», précise-t-il. Cet état de fait a donné l'occasion à certaines presses anti-algériennes de tirer à boulets rouges sur les responsables. C'est le cas d'une chaîne de Télévision qui émet ses programmes de Paris en langue française et arabe. «Au lieu de punir les Harragas, l'Etat devrait adopter des politiques efficaces à même de retenir ces jeunes en leur permettant de jouir de véritables opportunités économiques sur place». Cette chaîne devait ajouter que les responsables algériens sont en mesure de négocier des accords afin que des visas soient plus facilement accordés aux Algériens désireux de tenter leur chance à l'étranger. Certaines familles ayant des enfants qui ont pris un jour les barques de fortunes, n'ont plus de nouvelles de leurs progénitures. «Nous ne savons pas si nos fils sont morts ou en prison», a indiqué un citoyen de la ville d'Annaba. Plusieurs familles d'Algériens qui avaient tenté l'immigration clandestine se trouvent sans nouvelles de leurs progénitures. Ces derniers ont indiqué qu'ils ne savaient pas s'ils sont morts ou se trouvent dans les prisons, ni dans quel pays. Nos interlocuteurs ont ajouté que des informations qui restent à confirmer fait état de la présence des dizaines d'Algériens dans les prisons espagnoles, italiennes et en Grèce. Certains autres parlent même d'Algériens faits prisonniers par les gardes-côtes tunisiens se trouvent emprisonnés. Ce ne sont que des déclarations des parents d'Algériens sans nouvelles de leurs enfants mais sans aucune preuve. Les différentes campagnes menées par les chaînes de télévision privées en Algérie n'ont pas donné de résultat. Le recours à la religion et aux imams n'a pas dissuadés les jeunes à ne pas risquer leurs vies en mer. Si la majorité des politiciens et des chefs de partis s'abstiennent à évoquer le cas de ces jeunes qui meurent en mer, certains opposants n'ont pas manqué de montrer du doigt les gouvernements sans toutefois donner des solutions. En somme, en l'absence de solutions adéquates à ce phénomène, le gouvernement devrait revoir sa politique en matière d'emploi qui, jusqu'à ce jour et malgré les immenses sommes déboursées par l'Etat, n'ont pas donné de résultat. A ce sujet, l'Etat est obligé de prendre en charge les personnes n'ayant pas d'activité en leur offrant au moins une indemnité mensuelle. Cette somme sera systématiquement suspendue après que le chômeur trouvera un emploi. Un système rigoureux devrait être mis en place afin de connaître le nombre des chômeurs et surtout d'un suivi de cette catégorie. C'est le seul moyen de mettre un terme à ce phénomène de l'immigration clandestine qui non seulement a coûté la vie à des jeunes mais porte préjudice au pays.


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