Algérie

LE PHENOMÈNE ATTIRE DE PLUS EN PLUS DE VISITEURS À BOUIRA Des eaux glaciales dans un oued près de Semmache



Depuis plusieurs semaines, les gens ne parlent que de ce phénomène : les eaux de l'oued Eddous, qui sont lâchées depuis le barrage Tilesdit, ont une température qui frôle les 0 degré Celsius.
De fait, l'information ayant vite fait le tour de la vallée du Sahel, en l'espace de quelques jours, le lieu situé près du village Semmache est devenu l'attraction première de centaines de citoyens qui viennent d'abord par curiosité, mais qui reviennent ensuite par enchantement des lieux. En effet, ce samedi, lors de notre déplacement, nous étions loin de réaliser combien le phénomène des eaux allait nous frapper. En pleine journée caniculaire, alors que le mercure affichait les 45 degrés, et même plus de 50 degré sous le soleil, tandis qu'au loin, de l'autre côté de l'oued, du côté de Haïzer, des dizaines d'hectares de forêts se consumaient à travers plusieurs foyers d'incendies, là, en contrebas de la digue du barrage Tilesdit, situé dans la commune de Bechloul, 20 km au sud-est de Bouira, les eaux de l'oued étaient glaciales. Sur place, près d'une mare assez profonde, des centaines de gens se rafraîchissaient en se barbotant le visage mais très peu d'entre eux s'aventuraient à l'intérieur. Ce n'est que lorsque nous avons mis notre main dans ces eaux que nous avons compris le pourquoi de la chose : les eaux étaient glaciales et rares étaient les jeunes qui pouvaient résister à ces températures même sous un soleil de plomb et qui plus est en plein mois de Ramadan. Un peu plus bas, sur une aire plus large où les eaux sont moins profondes et probablement moins glaciales, les gens s'asseyaient sur des pierres en mettant leurs pieds dans l'eau pour profiter du plaisir de la fraîcheur, le tout dans une ambiance bon enfant. D'autres groupes prennent du plaisir à se lancer de l'eau à l'aide de petits récipients, et d'autres encore se font un malin plaisir à faire découvrir à leurs bambins la fraîcheur de ces eaux glaciales qui leur arrachent des cris et des frissons. Cela étant, sur place, des spéculations quant à l'origine de ces eaux allaient bon train. D'aucuns parlaient de l'éclatement d'une source de montagne non loin de la digue sur le lit de l'oued ; d'autres évoquent une faille souterraine qui serait venue des profondeurs depuis la digue du barrage. Finalement, ce lundi matin, un des responsables de la DRE (direction des ressources en eau), que nous avons rencontré à Bouira, nous expliqua ce phénomène, somme toute naturel : il s'agit bel et bien des eaux profondes du barrage dont le volume actuel est de plus de 160 millions de mètres cubes, que l'ANBT venait de lâcher temporairement à travers les bouches de la digue. Toujours est-il, les citoyens étaient nombreux sur site à souhaiter des aménagements par la commune de Bechloul, afin de permettre au plus grand nombre de citoyens de profiter de ces lieux dont les eaux allient fraîcheur et limpidité ; deux qualités qui sont malheureusement rares de nos jours tant au niveau de nos milliers de plages que dans les barrages existants à l'intérieur du pays.


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