Algérie

Le phénomène Alcaraz emporte tout à Miami



Une tornade a tout emporté sur son passage à Miami: Carlos Alcaraz, devenu à 18 ans le plus jeune vainqueur de ce Masters 1000, aux dépens du Norvégien Casper Ruud, s'affirme bien comme le phénomène appelé à bientôt régner sur le tennis mondial. Dans la moiteur tropicale floridienne, un vent de fraîcheur a soufflé fort et on se dit que l'Espagne du tennis a vraiment de la chance. Alors que Rafael Nadal, vainqueur du dernier Open d'Australie et de fait seul recordman du nombre de titres du Grand Chelem (21), n'en finit pas de renaître à 35 ans, Alcaraz, son successeur désigné, est déjà prêt à prendre la relève. Alcaraz, en s'imposant à seulement 18 ans, a fait mieux que Novak Djokovic, qui avait 19 ans lorsqu'il fut sacré à Miami en 2007. Il a battu 7-5, 6-4, Ruud, 8e joueur mondial qui disputait lui aussi sa première finale d'une épreuve de cette catégorie. Vainqueur du troisième tournoi de sa carrière, le plus prestigieux, après ceux glanés sur terre battue à Rio de Janeiro en février et à Umag, en Croatie, l'an dernier, le natif d'El Palmar, bourg localisé près de Murcie dans le sud-est de l'Espagne, acte ainsi son irrésistible ascension. Elle avait démarré de façon tonitruante en septembre dernier lorsqu'il avait éliminé, au bout d'un combat de plus de quatre heures, le Grec Stefanos Tsitsipas, alors 3e mondial, au 3e tour de l'US Open. Alcaraz avait été jusqu'en quarts, contraint d'abandonner face au Canadien Felix Auger-Aliassime en raison d'une blessure à l'adducteur droit. Stoppé au 3e tour à l'Open d'Australie, après un autre gros combat face à l'Italien Matteo Berrettini, le jeune Espagnol a depuis passé la vitesse supérieure, comme en atteste son printemps américain très impressionnant. Il a d'abord atteint les demies, il y a deux semaines à Indian Wells, stoppé par Nadal, à l'expérience, dans des conditions très venteuses. L'enchaînement avec Miami est difficile, c'est bien connu, avec un passage d'une chaleur sèche à humide, mais Alcaraz est un rocher encore loin de s'éroder. Stefanos Tsitsipas, encore, le Serbe Miomir Kecmanovic, au bout d'une lutte féroce conclue au jeu décisif du troisième set alors qu'il était mené 5-3, le Polonais Hubert Hurkacz, coriace tenant du titre, n'ont rien pu y faire. Pas plus que Ruud. Un moment d'intense émotion, qui devrait en appeler bien d'autres pour Alcaraz, qui devait devenir 11e joueur mondial, hier, et fait déjà peur à tout le monde avant Roland-Garros.


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