Algérie

Le «pharaon» égyptien piétine les lois de la République algérienne L'IHF oblige la FAHB à organiser une nouvelle assemblée générale élective



Le «pharaon» égyptien piétine les lois de la République algérienne L'IHF oblige la FAHB à organiser une nouvelle assemblée générale élective
Par Yanis Bouarfa
Les deux assemblées générales, ordinaire et élective, de la Fédération algérienne de handball (FAHB) seront refaites, en vue d'un dénouement de la «grave crise» qui mine le handball algérien depuis plus de deux années. Cette décision a été prise à l'issue de la réunion de travail entre le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, et le président de la Fédération internationale de handball (IHF), Hassan Moustafa, jeudi dernier à Bâle (Suisse).
L'accord entre les deux institutions prévoit d'abord, la tenue d'une assemblée ordinaire afin de mettre en conformité les statuts de la fédération algérienne avec ceux de l'IHF et l'AG élective qui désignerait de nouveaux élus en tenant compte du fait qu'il «serait permis à tous les membres de l'Assemblée de se présenter sans aucune interférence de quelque partie que ce soit», selon le communiqué du président du COA. Mustapha Berraf a obtenu un accord de principe pour adjoindre une personnalité de la discipline au groupe de travail qui avait auparavant omis d'inclure une personnalité de la grande famille du handball algérien. Décidément, la fédération internationale ne rate aucune occasion de sévir quand il s'agit de l'Algérie et de Derouaz. Chaque petit problème donne l'occasion à l'IHF de faire un procès de la FAHB et dicter à l'Algérie la voie à suivre. Après la célèbre missive envoyée par l'ex-président Djaafar Aït Mouloud, voici à présent l'ingérence dans les affaires du sport algérien, qui va contraindre le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), le COA a un spectaculaire replâtrage des élections pour élire un nouveau président de la FAHB en remplacement à Azziz Derouaz, élu démocratiquement le 14 mars sous l''il des superviseurs de la CAHB. Le contexte est connu. En 2001, le quintuple champion d'Afrique était candidat au poste de président de l'IHF, au même titre que Hassan Moustafa. Ce dernier lui a demandé de retirer sa candidature, afin qu'il puisse accéder au poste, vu que l'Algérien était son principal rival. L'ex-FAHB se rangera derrière l'Egyptien. La complicité de la FAHB a servi les intérêts du président de l'IHF dont la man'uvre était claire. Elle visait à écarter Derouaz de la course à la présidence de l'IHF. En 2009 déjà, avec la complicité de la FAHB, des membres du bureau ont refusé de soutenir sa candidature et l'ont éloigné de la course, laissant le champ libre à Hassan Moustafa et son empire. La vieille garde de l'IHF continue à tromper son monde, sous couvert du respect des lois et de l'éthique du sport. Ça ne trompe personne.
Il ne s'agit pas de se ranger derrière quiconque, mais seulement de défendre, avec rigueur, les lois de la République et un homme intègre, un serviteur du sport, qui a donné au handball algérien ses lettres de noblesses à travers les cinq titres de champion d'Afrique consécutifs.
Qu'il soit élu président ou non, il restera une des figures marquantes du sport africain. Et c'est la manière dont on veut l'évincer qui est une abomination d'un autre temps.
Si pour le COA, le MJS et certains revanchards, il n'y a rien de plus naturel que d'accepter les ingérences condamnables de l'IHF, pour ceux qui restent attachés au respect des procédures et des lois, cette immixtion de l'instance suprême du handball remet en question la souveraineté du pays. Et la seule façon de garantir à la FAHB un minimum de liberté, c'est en faisant valoir cette souveraineté qui se traduit par le respect des lois de la République. Surtout que l'IHF est loin d'être un exemple d'honnêteté, de transparence et de professionnalisme, même si en s'interférant dans les affaires de la fédération il y a des risques de conséquences désastreuses pour le handball ou la réélection. La justice allemande a bien demandé une commission d'enquête sur les affaires du pharaon de l'IHF pour «corruption, en raison d'irrégularités dans la commercialisation des droits sportifs». Il y a du scandale dans l'air à l'IHF dont le président, aujourd'hui, toute honte bue, prétend donner des leçons de bonne gérance et de transparence à l'Algérie de laquelle il exige de passer par où il veut qu'elle passe, même si, ce faisant, elle foule aux pieds sa souveraineté.
En imposant à la FAHB de refaire les deux assemblées générales, ordinaire et élective, de la fédération algérienne de handball pour éviter l'isolement de la scène internationale, n'est-ce pas là la démonstration éclatante d'une ingérence injustifiable de la part de l'IHF dans les affaires d'un pays souverain, de piétinement des lois d'une République libre et démocratique '
Y. B.


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