Algérie

Le peuple réitère son engagement pour la liberté


Pour le 40e vendredi de suite, les Algériens et Algériennes sont sortis dans les rues de la capitale, Alger, et celles de plusieurs wilayas du pays pour exprimer leur opposition aux élections présidentielles en cours et réaffirmer leur soutien aux détenus d'opinion. En réponse aux appels anonymes d'intensifier la mobilisation populaire et entraver par tous les moyens le processus électoral, des manifestations nocturnes ont été organisées dans la nuit du mercredi et du jeudi derniers.L'objectif, selon certains lanceurs d'alerte, est de contrer la tenue des meetings des candidats à l'élection présidentielle et maintenir la pression sur le pouvoir afin de l'inciter à partir et avorter le processus électoral en cours. En réplique à ces alertes et appel à marcher jour et nuit, des manifestants ont répondu présents pour marcher quotidiennement. Ce qui a engendré une vague d'arrestation de manifestants et d'activistes par les forces de l'ordre pour «entrave à la campagne électorale», conformément à la loi, comme annoncé par les autorités qui réfutent toute arrestation arbitraire à l'égard de ces personnes. Ce qui a motivé les manifestants à occuper les rues de la capitale, Alger, afin de rejeter la présidentielle, tout en fustigeant les cinq candidats en course électorale. Les mêmes slogans anti-pouvoir et présidentielle sont brandis par les protestataires qui ont arpenté les allées du centre- ville de la capitale, en réclamant «une justice indépendante et un état de droit, civil et non militaire». Sous un ciel pluvieux et la surveillance policière, les manifestants ont réaffirmé leur attachement aux revendications échafaudées le 22 février, date du début de la mobilisation populaire qui depuis a élargi sa liste de revendications, selon les mutations et changements politiques orchestrés par les politiques encore en place. «Le climat devient de plus en plus tendu et la situation est de plus en plus inquiétante et le risque de dérive est très probable», estime Yousra, habituée du mouvement populaire et qui dit «commencer à craindre pour l'avenir du pays». En dépit de la confusion et l'incertitude ressenties, les manifestants continuent leur mobilisation par conviction et espoir d'«atteindre l'objectif de leur projet populaire». C'est le cas, peut-être, de plusieurs personnes devenues sceptiques, mais qui refusent d'arrêter leur adhésion au mouvement populaire par «peur de faire échouer le mouvement du 22 février et réinstaurer l'ancien système». «L'intérêt du pays avant tout ! », indique Ramzi, jeune chômeur qui refuse de concéder quoi que ce soit et refuse de voter «tant que les symboles du systèmes sont toujours au pouvoir». Un autre vendredi de mobilisation populaire s'achève dans l'incertitude et l'opacité totale.
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