C'est une bonne nouvelle que vient de donner l'APS qui annonce que la production pétrolière de l'Algérie est renforcée avec un apport supplémentaire cumulé de 32 000 barils/jour, dans une première phase, grâce aux deux gisements de Bir Sebaa et de Bir Msana (Hassi Messaoud) qui sont entrés en production samedi 1er août.Ils ont été mis en service par le ministre de l'Energie, Salah Khebri, en présence du PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, et les représentants des partenaires étrangers dans ces gisements. Selon les premières indications, le gisement de Bir Sebaa assure une production initiale de 20 000 barils/j avant de passer à 40 000 barils/j à l'horizon 2019, sachant que ses réserves sont de l'ordre de 758 millions de barils dont 25% sont récupérables. Il est opéré par l'association composée de Sonatrach, qui intervient à hauteur de 25%, contre 35% pour la compagnie thaïlandaise PTTEP et 40% pour le groupe vietnamien Petrovietnam. Quant au gisement de Bir Msana, il assure une production de 12 000 barils/j avec des réserves prouvées estimées à hauteur 144 millions de barils et un taux de récupération de 39%. Il est opéré par l'association qui regroupe Sonatrach (25%), la compagnie malaisienne Petronas (35%) et l'Espagnole Cepsa (40%). Cette information est de nature à rassurer l'opinion publique concernant les effets de la crise pétrolière sur l'économie nationale et, en même temps, elle montre qu'il y a une véritable mobilisation pour y faire face. L'évolution du marché pétrolier reste incertaine mais tout est fait pour que ses retombées sur la démarche économique et sociale du pays soient réduites. On se rappelle que c'est la décision de l'Opep de maintenir inchangé lors de sa dernière réunion ministérielle son plafond de production, alors que le marché était déjà saturé, qui a fait dégringoler les cours du brut. Dans le cadre de son quota au sein de l'Opep, la production pétrolière de l'Algérie est plafonnée à 1,2 million de barils par jour depuis décembre 2008. Mais l'Algérie compte agir face à cette situation. Ainsi, l'Algérie va investir autour de 36 milliards de dollars dans la relance de la pétrochimie, une opération confiée au Groupe Sonatrach et pour laquelle tout un plan de développement a été adopté. Cette démarche qui avait été envisagée de longue date, a été accélérée par les fluctuations du marché pétrolier à la baisse. L'ambition des pouvoirs publics est de récupérer l'importante valeur ajoutée créée par les activités situées en aval. Au lieu de vendre ses hydrocarbures, notre pays compte les valoriser pour satisfaire les besoins du marché national en produits pétrochimiques, augmenter les exportations du pays et contribuer à une plus grande intégration de l'industrie nationale. C'est, d'ailleurs, une option majeure du gouvernement en matière de politique industrielle et une des voies de sortie de la dépendance des hydrocarbures, grâce à la création de PME /PMI dans des filières aussi diverses que les matières plastiques, le caoutchouc, les textiles, les engrais, la chimie, pour ne citer que celles-ci, en rendant disponibles les matières premières et autres sous-produits. Cette option répond au simple bons sens : le marché est surapprovisionné en pétrole, avec un prix bas pour le baril ; pourquoi alors se limiter à être un fournisseur de pétrole, alors qu'il est possible de le transformer et de contribuer ainsi à la sortie de la domination des hydrocarbures sur l'économie nationale. Le bien fondé de cette approche est confirmé par les mauvaises nouvelles qui viennent du marché pétrolier international où, selon les agences spécialisées, on assiste à une plongée des cours vers leurs plus bas niveaux depuis la crise de 2008. Le baril de Brent de la mer du Nord était jeudi, tout juste, au-dessus de 50 dollars, à 51,81 dollars sur le marché de Londres. L'offre mondiale du pétrole est en surabondance. L'Algérie, qui souffre de cette situation, avec des recettes des exportations d'hydrocarbures en nette baisse, durant le premier semestre 2015, compte mettre en ?uvre d'ambitieux projets de transformation et de valorisation de ses ressources pétrolières et gazières, pour permettre à Sonatrach de produire les principales matières premières pétrochimiques issues de produits pétroliers pour l'industrie de la transformation plastique.
Posté Le : 02/08/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com