Algérie

Le pétrole se replie, déprimé par de nouvelles élections en Grèce



Les cours du pétrole se repliaient mardi à New York, plombés par l'annonce de nouvelles élections en Grèce, après avoir tenté de rebondir dans le sillage de statistiques encourageantes aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. Vers 13H30 GMT, le baril de référence pour livraison en juin cédait 14 cents par rapport à lundi, à 94,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après avoir brièvement ouvert en hausse, le cour de l'or noir est passé en territoire négatif à l'annonce de l'échec des négociations en Grèce sur la constitution d'un gouvernement de technocrates. La Grèce «retourne hélas aux élections », a annoncé le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos à l'issue d'une réunion cruciale avec quatre autres chefs de partis.
Mais le marché pétrolier cherchait à rester positif: «Au moins la zone euro n'a pas de récession à deux chiffres », a remarqué Rich Ilczyszyn, analyste chez iiTrader.com. L'Union monétaire est même parvenue à éviter la récession. Selon une première estimation, la zone euro a enregistré une croissance nulle (0,0%) au cours des trois premiers mois de l'année, après une baisse de son PIB de 0,3% au trimestre précédent.
Ceci notamment grâce à l'Allemagne qui a une nouvelle fois rappelé son statut de première économie européenne en annonçant un rebond de 0,5% de son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.
Les économistes s'attendaient à une hausse de seulement 0,1%. Toutefois, pour Phil Flynn, de PFG Best, « le marché pétrolier n'est toujours pas convaincu que la reprise économique soudaine en Allemagne puisse être viable quand la Grèce et la France semblent vouloir se diriger vers une auto-destruction économique ».
Aux Etats-Unis néanmoins, «l'inflation a été contenue » et les chiffres sur l'activité industrielle de la région de New York «ont été un soulagement », a commenté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
L'indice Empire State pour le mois de mai a fait état d'une accélération surprise de 10,5 points, pour s'établir à 17,1, tandis que les prix à la consommation ont été stables aux Etats-Unis en avril, et l'inflation est descendue à son niveau le plus bas depuis février 2011.
Reste que de manière générale, les opérateurs pétroliers faisaient preuve d'une extrême prudence, réduisant au maximum les prises de risque.
« On a des problèmes en France et en Allemagne, l'économie est mondiale et on a eu le fiasco de JPMorgan, qui a rappelé (qu'une telle perte de courtage) peut arriver à n'importe quelle banque: les investisseurs sont inquiets et ont retiré la prime aux risques des cours », a dit M. Ilczyszyn.
Surtout, a-t-il noté, le soutien à la hausse fourni ces derniers mois par l'incertitude entourant le programme nucléaire iranien se dissipait. «Mais dès que le dossier va revenir à l'avant de l'actualité, la prime va toutefois revenir », a-t-il avancé.




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