Algérie

Le pétrole résiste



Malgré la reprise des cours du pétrole qui ont fini par s'installer aux environs de 50 dollars le baril, les incertitudes persistent sur le marché dans la mesure où le rétablissement de l'économie mondiale escompté vers la fin de l'année 2009 n'aura pas lieu avant l'année 2010, selon plusieurs observateurs. Ces dernières semaines, les réductions de l'OPEP avaient influé considérablement sur le marché malgré la persistance de mauvaises nouvelles pour l'économie. Après une chute en dessous des 40 dollars, les prix ont repris graduellement pour atteindre la barre des 50 dollars le baril, une fois que le marché a constaté qu'en trois mois les pays de l'OPEP avaient atteint 80% de leurs objectifs en matière de réduction.Sur un autre plan, les mesures visant à rétablir la confiance dans le secteur des banques pour relancer le crédit ont soutenu les cours, notamment la réunion du G20. L'autre facteur d'ordre psychologique a fait que le marché n'a pas été insensible aux inquiétudes sur l'offre à l'avenir exprimées, y compris par l'Agence internationale de l'énergie. Le palier des 50 dollars a pu être considéré comme étant la base qui pourrait éviter l'effondrement de l'industrie pétrolière. Dans son dernier rapport mensuel, l'OPEP a fait état d'un nouveau recul des prévisions en matière de demande mondiale de pétrole. Les stocks hebdomadaires pétroliers américains sont en augmentation cette semaine aussi. L'offre reste supérieure à la demande et les stocks sont encore élevés. Si, actuellement, le marché ignore en quelque sorte les stocks pour se tourner vers d'autres indicateurs comme la baisse des investissements dans le secteur pétrolier et les risques que cela entraîne pour l'approvisionnement futur, un retournement de situation peut avoir lieu si la demande poursuit son déclin.Si l'on se base sur les statistiques de la production de chaque membre de l'OPEP, on constate que si en trois mois les pays de l'OPEP ont atteint 80% de leurs objectifs en matière de réduction, ces deux derniers mois, février et mars, l'effort ne s'est pas poursuivi. La remontée des cours a dû pousser plusieurs pays membres à éviter de couper afin d'engranger de meilleures recettes. Sur les 4,2 millions de barils à enlever du marché, il reste encore un peu plus de 700 000 barils par jour à enlever pour être à 100%. L'Iran et l'Angola restent de loin les plus en retard dans l'application des réductions. Il reste encore un mois à l'OPEP pour faire respecter ses décisions et stabiliser le marché.


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