Algérie

Le pétrole en hausse en Asie : L'économie américaine et l'Iran dopent le brut



Les cours du pétrole étaient en hausse, hier matin, en Asie, soutenus par des espoirs d'amélioration de la situation économique aux Etats-Unis et les inquiétudes liées à l'Iran, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril gagnait 56 cents, à 106,90 USD, dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 48 cents à 125,82 USD. Les cours sont en hausse "en raison de signes favorables sur la demande (de brut) et la croissance aux Etats-Unis", a déclaré Tetsu Emori, gestionnaire chez Astmax à Tokyo. Les Etats-Unis ont créé en février 227 000 emplois de plus qu'ils n'en supprimaient, selon le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail publié vendredi, ressorti globalement meilleur que le pensaient les analystes. Le pays est le plus gros consommateur d'or noir au monde. Le marché continue par ailleurs de suivre l'évolution des relations entre l'Iran, deuxième exportateur de pétrole au sein de l'Opep, et les pays occidentaux, ont ajouté les analystes. Les pays occidentaux ont imposé de nombreuses sanctions à l'Iran pour tenter de pousser le pays à renoncer à son programme nucléaire, qui cache selon eux un volet militaire, ce que Téhéran dément. Ce différend pourrait déboucher sur une forte réduction de l'offre de pétrole iranien. Le ministre koweitien du Pétrole, Hani Hussein, a estimé dimanche que la menace de Téhéran de fermer le détroit d'Ormuz était une cause d'inquiétude majeure, avec la crise de la dette en Europe. "Les menaces sur le détroit d'Ormuz, ainsi que la crise dans la zone euro, les spéculateurs et les hausses des prix, rendent la situation plus complexe", a déclaré le ministre à l'agence d'Etat KUNA.
Le pétrole recule en Europe
Les cours du pétrole reculaient la veille en fin d'échanges européens, pénalisés par un renforcement du dollar vendredi, des inquiétudes sur la demande mondiale de pétrole, et toujours prudent face à la situation en Iran. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 125,10 dollars, en recul de 88 cents par rapport à la clôture de vendredi. En ce début de semaine, les prix du pétrole reculent à l'unisson des autres matières premières, observaient les analystes de Commerzbank, et la principale raison de ce repli est un renforcement du dollar. De plus, des inquiétudes toujours élevées sur l'offre de brut permettaient aux prix du pétrole de limiter leur repli. Alors que le différend entre les pays occidentaux et l'Iran sur le programme nucléaire du pays pourrait déboucher sur une forte réduction de l'offre de pétrole iranien, la capacité d'amortissement (du reste des pays producteurs de la région, ndlr) est très limitée, soulignait David Hufton, analyste chez PVM. Les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) envisagent une reprise des pourparlers, gelés depuis plus d'un an, sur le programme nucléaire iranien, alors que les pays occidentaux ont imposé de nombreuses sanctions à l'Iran pour tenter de pousser le pays à renoncer à son programme nucléaire, qui cache selon eux un volet militaire, ce que Téhéran dément. Pour David Hufton, ces incertitudes sur l'offre poussent les consommateurs de brut à faire des réserves de craintes de voir le cours de l'or noir monté en flèche en cas d'arrêt des exportations iraniennes, ce qui soutient la demande et les prix du baril. La Chine notamment semble d'ailleurs procéder à ce type d'achats, s'écartant d'une politique habituellement sensible aux prix du baril, comme pouvaient le prouver les chiffres élevés des importations de pétrole du pays depuis le début de l'année, observait M. Hufton. Selon des chiffres diffusés samedi, les importations chinoises de pétrole ont atteint en février le volume record de 23,64 millions de tonnes, pour un montant de 19,47 milliards de dollars.
Le pétrole finit en baisse à New York
Les prix du pétrole ont terminé en baisse la veille à New York, les investisseurs s'inquiétant pour la demande en Chine et dans le monde après la publication de chiffres préoccupants sur la santé de l'économie chinoise. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a cédé 1,06 dollar par rapport à la clôture de vendredi, pour finir à 106,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le marché est extrêmement préoccupé car avec la crise de la dette en Europe, une reprise molle aux Etats-Unis, il y avait l'attente, ou l'espoir, que la Chine reste le moteur de la croissance mondiale, et de mauvais chiffres en Chine angoissent d'autant plus le marché, a-t-il poursuivi. La Chine a enregistré en février son plus important déficit commercial en plus d'une décennie, à 31,48 milliards de dollars, à cause d'un bond des importations, notamment de pétrole, selon des chiffres rapportés samedi par les douanes chinoises. En outre, un marché du travail meilleur que prévu aux Etats-Unis a atténué les espoirs de nouvelles injections de liquidités dans l'économie américaine, ce qui a eu un effet positif sur le dollar mais négatif sur les prix des matières premières, a noté Commerzbank. En effet, un euro sous pression et un dollar plus fort sont négatifs pour les cours du pétrole, a poursuivi Tom Bentz, le renforcement du billet vert rendant moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises. Toutefois, comme le remarquent les experts de Commerzbank, le fait que les besoins de la Chine en matières premières se maintiennent (au plus haut) rend peu probable un glissement plus important des cours du brut. Les importations de pétrole par la Chine ont atteint le mois dernier le volume record de 23,64 millions de tonnes, pour un montant de 19,47 milliards de dollars.


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