Le pétrole de schiste revient en libérateur

Une information plausible sur une reprise de l'exploitation du gaz de schiste par Sonatrach a écumé sur les colonnes de plusieurs médias algériens de la presse écrite et électronique, à la suite des déclarations de la députée française Muriel Ressinguier du mouvement de gauche «La France insoumise» du parti de Jean-Luc Mélenchon.Celle-ci aurait déclaré par une question écrite à l'Assemblée française, le mardi 23 janvier 2018, au ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, que l'Algérie exploite déjà le gaz de schiste, faisant allusion au projet gazoduc South transit east Pyrenées (STEP) reliant l'Algérie, l'Espagne jusqu'au sud de la France, dans le cadre du projet européen du grand marché de l'énergie, peut-on lire sur un site de l'Assemblée française. Les rédacteurs de l'info précisent que la députée Mme Ressinguier est opposée au projet. Cette information fantaisiste ou réelle, notent les rapporteurs, n'a jamais été démentie, ni confirmée d'ailleurs par les responsables politiques ou de ceux de Sonatrach. Les Algériens resteront, jusqu'à preuve du contraire, dans l'expectative d'une confirmation de la nouvelle, ou de son infirmation officielle, ayant un rapport avec cette éventualité d'exploitation déjà en chantier, sur l'un des gisements algériens de gaz et de pétrole de schiste, dont les réserves sont estimées occuper la troisième place dans le classement des réserves mondiales. Si le projet de gazoduc South transit East Pyrenées est déjà un vieux dessein, figurant depuis longtemps dans la stratégie de l'alimentation de l'Europe en gaz, et est soutenu par l'Union européenne pour sécuriser ses pays, par une diversification de ses approvisionnements, dont ceux se trouvant à Hassi R'Mel à la suite de la crise entre Gazprom, la compagnie Russe, et l'Ukraine, il faudrait quand même admettre que la fourniture du gazoduc européen par l'Algérie, non pas en gaz naturel dont les réserves sont de 6 milliards de mètres cubes, mais en gaz de schiste, a surpris plus d'un en Algérie.