Algérie

Le pétrole au plus bas depuis mai 2004



Le pétrole au plus bas depuis mai 2004
L'Algérie risque de connaître des jours difficiles malgré la tentative de réajustement budgétaire annoncée à la faveur de l'adoption de la loi de finances 2016.Le pessimisme continue de caractériser le marché pétrolier qui a enregistré, hier, une chute des prix, jamais égalée depuis 2004, renforçant ainsi les craintes quant à la résistance de l'économie algérienne au choc externe. Avec un baril de brent se maintenant à peine au-dessus de 36 dollars, l'Algérie risque de connaître des jours difficiles malgré la tentative de réajustement budgétaire annoncée à la faveur de l'adoption de la loi de finances 2016. Une batterie de mesures qui risquent de s'avérer inefficientes au vu des prévisions alarmantes tablant sur la poursuite de la baisse des prix, au courant des mois à venir.Le baril, qui a perdu trois tiers de sa valeur en une année et demie, est tombé, hier en début de matinée, à 36,05 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, son niveau le plus faible depuis début mai 2004, avant de regagner quelques cents au cours de la journée de cotation. Ainsi, les prix du pétrole ne cessent de s'effondrer, dans un contexte d'offre excédentaire et de refus de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'ajuster ses quotas par rapport à la demande en berne.En l'absence d'un signal positif de la part de l'Opep, arrimée à une démarche saoudienne de défense des parts de marché, le baril reste en proie à une dépréciation préjudiciable notamment aux pays exportateurs les plus vulnérables, dont l'Algérie. «Les cours du brent sont tombés à un plus bas depuis 2004 (...), alors que la production mondiale reste à des niveaux record et que le renforcement du dollar depuis la semaine dernière pèse sur la demande», estiment des analystes cités par les agences de presse.Le renforcement du billet vert depuis mercredi dernier, suite à la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), a en effet pesé sur les cours du pétrole, car un dollar plus élevé rend plus onéreux les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises. Et sur le plan des fondamentaux du marché, le déséquilibre de l'offre par rapport à la demande reste considérable, comme l'a montré la semaine dernière une forte hausse des stocks de brut aux Etats-Unis et par une augmentation des puits de pétrole en activité dans le pays, avec 17 puits de plus que la semaine précédente, selon les données de la société de services pétroliers Baker Hughes, publiées vendredi dernier.Il est à rappeler, par ailleurs, que selon l'Agence internationale de l'énergie, le marché sera saturé jusqu'à fin 2016, notamment en raison d'un ralentissement de la demande et d'une nette progression de la production de l'Opep. Les analystes font remarquer également que le retour de l'Iran, avec une production d'au moins 500 000 barils par jour (bpj) anticipée au premier trimestre 2016, et l'augmentation de la production en Libye ajouteront au pessimisme quant à un éventuel redressement des prix, largement minés par la surabondance de l'offre.




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