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Le pétrole à son plus haut de l'année



Le pétrole à son plus haut de l'année
Le prix du pétrole new-yorkais a bondi avant-hier à son plus haut niveau depuis le 27 décembre après un rapport en demi-teinte sur le marché de l'emploi relançant les spéculations sur la politique monétaire américaine.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars s'est adjugé 2,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 99,88 dollars, après être passé en cours de séance au-dessus de la barre symbolique des 100 dollars.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 109,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), là aussi son plus haut niveau depuis le début 2014, en hausse de 2,69 dollars par rapport à la clôture de la veille. Le taux de chômage aux Etats-Unis a poursuivi son recul en janvier, baissant de 0,1 point de pourcentage par rapport à décembre pour s'établir à 6,6% grâce à un rebond des créations d'emplois, selon les chiffres officiels publiés vendredi par le département du Travail. La réaction du marché est un peu déroutante, a commenté Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Cela fait deux mois qu'on voit des chiffres plutôt mauvais sur l'emploi et à priori c'est de mauvais augures pour la demande en produits pétroliers, a-t-il souligné. Mais j'imagine que les investisseurs misent désormais sur une nouvelle mesure d'assouplissement de la politique monétaire de nature à favoriser les investissements jugés plus risqués comme les matières premières, a-t-il ajouté. L'institution ne devrait probablement pas dévier de sa décision prise en décembre de ralentir progressivement son programme de rachat d'actifs, qui permet d'injecter en masse des liquidités sur les marchés financiers, selon plusieurs analystes. Mais, alors que la Fed prévoit actuellement de déclencher un éventuel relèvement des taux d'intérêt une fois que le taux de chômage sera passé au-dessous des 6,5%, la nouvelle présidente de l'institution Janet Yellen pourrait faire évoluer cette limite, a remarqué Carl Larry. En alimentant les spéculations sur la politique monétaire des Etats-Unis, ces chiffres ont également fait baisser le dollar, ce qui a soutenu les matières premières libellées dans la monnaie américaine. L'affaiblissement du billet vert rend en effet le baril de pétrole moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises. Par ailleurs, les investisseurs se rendent bien compte que le temps particulièrement mauvais en janvier a pu jouer un rôle important en freinant l'activité, a relevé John Kilduff d'Again Capital. L'hiver très rigoureux que connaissent les Etats-Unis continue aussi de soutenir le marché pétrolier en dopant la demande de produits distillés pour le chauffage. Les acteurs du marché s'interrogent toutefois sur les divers effets de la succession des vagues de froid, selon Matt Smith, auteur de la lettre d'informations financières The Daily Distillation: ils se demandent si le fait que la période que traversent actuellement les Etats-Unis stimule la demande en fioul de chauffage compense suffisamment le fait que les températures extrêmes ralentissent les opérations de maintenance dans les raffineries et provoquent en conséquent une baisse de la demande de brut. En Asie, les cours du pétrole étaient mitigés dans les échanges matinaux, les investisseurs attendant la confirmation d'une amélioration de l'emploi aux Etats-Unis, où la vague de froid qui touche le nord-est du pays continue de soutenir la consommation de brut. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 12 cents, à 97,72 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance s'appréciait de 18 cents, à 107,37 dollars.




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