Algérie

Le pétrole à plus de 120 dollars



Après un premier sommet à plus de 127 dollars le 11 avril dernier, le baril de pétrole de la mer du Nord a marqué un recul les jours suivants. Mais ces derniers jours les prix ont repris à la hausse. Hier, le light sweet crude a ouvert à 112,10 dollars le baril, un niveau équivalent à celui qu’il avait connu le 11 avril. La veille, lundi, le baril de light sweet crude avait atteint les 113,48 dollars. A Londres, le brent a ouvert à 124,02 dollars le baril, un niveau supérieur à celui enregistré le 11 avril dernier. Si la situation géopolitique dans le monde arabe, une région qui concentre une grande partie du pétrole produit dans le monde, a contribué à la hausse des cours ces dernières semaines, les prix restent aussi sous l’influence de la valeur du dollar par rapport à l’euro. Lundi déjà, l’euro valait 1,4572 dollar et ce niveau favorise l’achat de matières premières et surtout de pétrole, entraînant les prix vers le haut.
La réunion de deux jours (mardi et mercredi) du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FED) ne devrait pas donner lieu à de grands changements, selon des investisseurs cités par les agences de presse. La Banque centrale américaine ne devrait pas opérer de grands changements dans les taux d’intérêt, qui sont pratiquement nuls depuis le mois de décembre 2008, période durant laquelle le gouvernement américain avait décidé de baisser les taux pour lutter contre la crise économique. De plus, les Etats-Unis sont actuellement confrontés à une grave crise d’endettement. Les finances publiques ont atteint un déficit record de 1600 milliards de dollars à la fin de l’année 2011 et la dette publique est de 14 000 milliards de dollars. Ce niveau des prix a fait réagir le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, qui a estimé hier à Séoul que l’Amérique «n’était pas à l’aise avec les prix du pétrole actuels» et qu’il était «préoccupé par les effets que ces prix pourraient avoir sur la croissance économique mondiale». Pour M. Geithner, les prix actuels du pétrole compromettent la croissance américaine. Le même point de vue est développé par le patron d’Aramco, la compagnie pétrolière saoudienne, qui a estimé qu’«avec le niveau des prix élevés actuel, il pourrait y avoir un impact négatif sur l’économie». Selon plusieurs experts qui se sont exprimés depuis le début de l’année, à partir du seuil de 100 dollars le baril, la reprise économique pourrait rencontrer des problèmes. Mais toujours est-il que cette hausse des prix est liée surtout à la situation géopolitique et à la spéculation sur le marché qui touche toutes les matières premières.
 


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