Algérie

Le pétrole à des niveaux inédits depuis plus de deux ans : Le baril à 94 dollars



Le pétrole à des niveaux inédits depuis plus de deux ans : Le baril à 94 dollars
Les prix du pétrole sont montés à des niveaux inédits depuis plus de deux ans, soutenus par la baisse des stocks de brut, aux USA et par la vague de froid qui sévit actuellement en Europe et aux Etats-Unis. Le repli de la monnaie américaine devant l'euro aggrave le déséquilibre. Le baril frôlait les 94 dollars sur les principaux marchés, des niveaux inédits depuis début octobre 2008. C'est d'abord le niveau de stocks US en produits pétroliers qui donne l'alerte au marché, le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, publié en fin de semaine, a mis en évidence une nouvelle chute des stocks de brut, de l'ordre de 5,3 millions de barils, contre près de 10 millions de barils la semaine précédente, ce qui a permis au baril de marquer «une quatrième séance de hausse consécutive», selon les analystes.   Bien que l'on annonce des  signes de reprise en 2011 de l'économie mondiale, qui signifie une sortie de la récession des principales économies  avec en perspective une demande en produits pétroliers, les spécialistes minimisent la situation et  préfèrent y voir  juste «un rééquilibrage des stocks entre produits pétroliers et brut». Le dollar est cependant lui aussi, par sa faiblesse face à  la monnaie européenne, derrière ce raffermissement des cours parce qu'il pousse les détenteurs de la devise américaine vers des achats massifs en pétrole comme valeur refuge pour s'assurer une protection contre la dépréciation.Pour preuve, jeudi, le recul du dollar face à  l'euro a donné lieu à  une hausse des cours du brut, qui ont gagné «près d'un dollar en une dizaine de minutes», avant de reculer lorsque l'euro effaça ses gains face au dollar consécutivement à  la dégradation de la situation financière du'Portugal.  C'est dire que la hausse risque d'être conjoncturelle puisqu'on estime qu'il n'y a pas «suffisamment d'indicateurs économiques majeurs qui la justifient». Cette tendance vient, en tout cas, confirmer la prudence des pays de l'Opep qui depuis janvier 2009 n'ont pas estimé utile d'augmenter la production au moment où des'appels'des organisations des pays consommateurs lui font un appel du'pied pour davantage d'offre de'pétrole pour «agir sur les prix et les'stabiliser».En effet, l'Opep, Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait, selon le Centre des études globales sur les énergies «songer à  augmenter sa production dès maintenant» afin de «ne pas compromettre la reprise de l'économie mondiale», a-t-il indiqué dans son rapport publié ce mardi. Le Centre for Global Energy Studies (CGES) pense que «Â l'OPEP ne produit pas suffisamment de pétrole pour répondre à  la demande mondiale» et les prix augmentent en conséquence comme ce fut le cas en 2007 et durant la première moitié de 2008.L'Opep qui a sa propre grille d'analyse sur l'évolution  du marché, n'avait pas, indirectement pris pour sérieuses ces mises en garde. Dans sa dernière réunion de Quito, en Equateur, elle avait opté encore pour le statu quo alors même que certains pays ne cachent pas leur désir d'accéder à  une hausse de leurs quotas. Pour l'Opep qui a toujours exprimé sa satisfaction sur le niveau des prix, qualifié de raisonnable, il est inutile de pomper davantage puisque «le marché reste bien approvisionné».Pour l'organisation, la hausse des cours du brut est due beaucoup plus à  la «faiblesse de la valeur du dollar par rapport aux autres monnaies».


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