Algérie

«Le pétrole à 70 dollars ' Ce serait un miracle»


Abdelmadjid Attar, expert et ancien P-dg de Sonatrach, on l'a connu beaucoup plus optimiste, malgré les coups durs subis, depuis le temps, par le marché pétrolier. Hier, sur les ondes de la Chaîne 3, il n'a pas pu s'empêcher de se montrer un soupçon sceptique, par exemple, sur un baril de pétrole à 70 dollars ou encore sur les réelles intentions du pays sur la question des énergies renouvelables.Aussi réaliste et loquace que de coutume, Abdelmadjid Attar dit, d'abord, «bien accueillir le fait que Sonatrach diversifie ses investissements en expliquant : «C'est de la diversification en matière de valorisation (?.) il ne s'agit plus de se contenter de produire et d'exporter du pétrole et du gaz, mais de transformer de nouveaux produits. C'est de bon augure.» Une bonne nouvelle, donc, que cette diversification, qui générera des ressources supplémentaires certes, mais cela ne remplacera pas la recette pétrolière, même avec un projet du genre de celui lancé hier avec la signature d'un accord Sonatrach et Asmidal-Manal, d'une part, et des groupes chinois menés par Citic, d'autre part, pour la réalisation d'un projet intégré d'exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel des gisements de la région de Bled-el-Hadhba, ou encore l'exploitation projetée du gisement de fer de Gara-Djebilet.
De la sécurité énergétique du pays, l'ancien P-dg de Sonatrach conseille d'aller vers le renouvelable et l'économie d'énergie, et en finir avec les discours en passant aux actes parce que, comme l'ont fait d'autres avant lui, au sujet des énergies renouvelables, il constate qu'«on en parle beaucoup, mais on ne fait pas grand-chose». Pour l'économie d'énergie, Abdelmadjid Attar conseille «le plus rapidement arbitrer entre les besoins du marché intérieur et la rente. Il s'agira de rationaliser la consommation, et ce n'est ni le rôle de Sonatrach ni celui du ministère de l'Energie, tout le monde est concerné». Et puis il y a donc les énergies renouvelables. «Depuis sept ans qu'on projette de produire 22 000 mégawatts, mais pour le moment, on en est toujours à 500 mégawatts», s'est lamenté l'invité de la rédaction de la Chaîne 3 avant de confier sa certitude que «personne d'autre que Sonatrach ne pourra démarrer les énergies renouvelables en Algérie, même si ce ne sera pas de gaîté de c?ur puisque le métier de Sonatrach c'est d'abord les hydrocarbures».
Et puis, de l'inévitable question d'actualité sur la situation du marché pétrolier international, l'ancien P-dg de Sonatrach a émis le souhait que le cours du pétrole ne baisse pas plus qu'il ne l'est actuellement, sinon ce serait «la récession mondiale», avant d'admettre que si le pétrole arrive à se maintenir autour de la barre des 70 dollars, cela relèvera du miracle.
Azedine Maktour
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