Algérie

Le petit Rayane mange sa propre chair



Ses parents, qui habitent un quartier populaire à Béjaïa, souffrent de le voir dans cet état lamentable. Les médecins ont tout essayé pour rétablir cet enfant de son handicap mental, en vain. «Il a besoin d’une assistance en permanence. Il est atteint d’autisme profond et ne parle pas. Il souffre et pleure toute la journée. La nuit, il ne dort pas», raconte son père. «J’ai abandonné mon travail pour m’occuper de lui. Ma femme et moi souffrons de le voir dans cet état de détresse profonde. N’étant pas autonome, Rayane nécessite une surveillance toute la journée. Durant toutes les nuits, on se relaie pour assurer sa garde. Ma femme ne fait que pleurer», confie douloureusement son père, qui s’est rendu à notre rédaction pour nous raconter sa détresse. «Il a été ausculté par un psychiatre qui lui a prescrit des médicaments, mais cela n’a donné aucun résultat», poursuit encore son père. A l’origine, un retard psychomoteur a causé des troubles psychiques à cet enfant. «Rayane souffre d’une détérioration pathologique de ses fonctions cognitives, telles que la perception, l’attention, la mémoire et la pensée», explique un médecin psychiatre qui l’a déjà traité. «C’est un handicap mental dû à une altération de ses fonctions psychologiques», poursuit encore ce médecin. «Je ne travaille pas, et toutes mes économies je les ai dépensées dans l’achat de médicaments. Et ce n’est que la semaine dernière que j’ai pu me faire délivrer une carte de soins gratuits au sein de la Direction de l’action sociale (DAS)», relate son père, issu d’un milieu social défavorisé.
Il est à déplorer l’inexistence, en Algérie, de structures de prise en charge médico-sociales de ce genre de déficiences mentales.
Le père de Rayane lance un appel de détresse aux pouvoirs publics, afin d’accorder une prise en charge médicale à son enfant à l’étranger, seule issue pour sauver cet enfant.                 


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