Le pessimisme n'est plus mobilisateur en faveur de la vigilance

Lorsque au cours d'une courte analyse, nous essayons d'attirer les attentions sur des risques et des menaces, cela n'est nullement destiné à donner une envergure nationale au pessimisme.Cela contribue modestement à susciter l'ouverture de pistes de reflexion pour en évaluer la validité. Il ne s'agit pas de faire un procès à quiconque ni de revendiquer la détention du monopole sur la prospective. Notre pays est passé par nombre de tragédies. Comme celles-ci ne relèvent pas d'un passé lointain, (Bentalha, c'était hier), il est normal qu'on en conjure la réédition. C'est aimer son pays et son peuple que de vouloir les mettre à l'abri de toute menace. Les acteurs de la tragédie sont encore là ou quelque part ailleurs et n'ont pas renoncé à leur projet, preuve étant que les forces armées continuent à découvrir des caches d'armes de guerre, et pas seulement de poings alors que les forces de sécurité continuent à démanteler des réseaux de logistiques à disposition des groupes armés. Ces informations sont quotidiennes dans la presse. C'est bien sûr un succès pour les forces de sécurité (ANP DGSN DGGN...), mais il convient de reconnaître que le combat est de longue durée comme cela est admis sur le plan international. Bien que notre pays soit pratiquement le seul dans sa sphère civilisationnelle ( ') à réussir à ne pas sombrer dans le chaos qui a emporté notre environnement, ne plongeons pas dans l'optimisme béat et reconnaissons que «Tiguentourine» a donné la preuve que l'Algérie n'a pas que des amis. Quand on use du concept d'«optimisme», il y a le danger de croire que nous n'avons nullement besoin de la posture de «vigilance» alors que le chef d'Etat major lui-même (c'est son rôle ) en appelle en permanence à partir de toutes les régions d'Algérie. La presse en a fait largement.